Tout le monde n’est pas millionnaire parmi les qatariens et l’endettement inquiète les instances religieuses.
Le qatarien non millionnaire vit au-dessus de ses moyens
La dette du Qatar ces 6 dernières années a progressé fortement. A court terme aucun problème de liquidités, mais à moyen terme, si elle continue et que le plan de développement s’avère inefficace par de mauvais choix, le Qatar pourrait être en difficulté. On peut être le pays le plus riche du monde par le revenu moyen par habitant et avoir aussi des difficultés personnellement ou dans son couple.
Il y a quelques mois, les instances religieuses du Qatar ont demandé aux qatariens d’éviter de s’endetter personnellement encore plus et notamment pour partir en vacances. Il y a quelques mois, les banques ont fait campagne pour inciter les qatariens à faire des crédits et à consommer. Cette course à la consommation engendre de nombreuses difficultés notamment chez les jeunes couples. Souvent les familles paient un mariage extrêmement cher et mettent ensuite une pression sur le jeune couple qui conduit à une augmentation importante du nombre de divorces.
La dernière mode pour les qatariens qui veulent échapper à la chaleur suffocante du Qatar pendant l’été est de partir à l’étranger. Pour cela ils n’hésitent plus à emprunter et partir avec toute la famille, souvent nombreuse, pour des destinations coûteuses. Les instances religieuses en appellent à plus de modestie et à ne pas devenir dépendant de l’argent.
Voici encore un exemple de ce que nous appelons « un grand écart qatarien, » entre la tradition et la société de consommation à l’occidentale. Les religieux seront-ils entendus ? L’amorce d’une meilleure maîtrise de soi sera considérée par beaucoup comme un retour en arrière, le Qatar revenant à des valeurs proche de l’Arabie saoudite, moins ouvert à l’extérieur. Si tel était le cas, d’aucuns n’hésiteront pas à dire que le fait religieux a pris la main sur l’émir du Qatar.
Première publication mars 2015