Le statut d’imam détaché remis en cause en France

Une lettre a été envoyée aux pays concernés comme la Turquie, Algérie, Maroc…

A partir du 1er janvier 2024

Le préavis donné en 2020 arrive à son terme. A partir du 1er janvier 2024, la France n’acceptera plus de nouveaux imams « détachés » envoyés par d’autres pays, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans une lettre aux pays concernés, vendredi 29 décembre 2023.

Les imams détachés encore présents sur le territoire ne pourront s’y maintenir sous ce statut «après le 1er avril 2024», ajoute-t- il dans ce courrier que l’AFP a pu consulter, et qui s’inscrit en droite ligne des annonces faites en 2020 par Emmanuel Macron pour mettre fin à l’accueil de ces religieux à l’horizon 2024

En revanche, la venue d’« imams du ramadan », ces quelque 300 psalmodieurs et récitateurs qui se rendent en France pendant le mois béni pour les musulmans, n’est elle « pas remise en cause », selon cette missive.

Extrait du discours de Macron : lutte contre le séparatisme

La première influence qu’on a décidée de réduire, en concertation avec les pays, c’est l’organisation même de l’Islam consulaire. Vous le savez, nous sommes un pays où nous organisions la formation des imams dans des pays étrangers, mais aussi celle de psalmodieurs que nous faisions venir de manière régulière. C’est la Turquie, le Maroc et l’Algérie qui fournissaient ces imams et ces psalmodieurs. Nous avons décidé de mettre fin à ce système, de manière totalement apaisée avec les pays d’origines. Et en transition, c’est-à-dire sur 4 ans en moyenne, parce qu’il faut que les choses se fassent progressivement parce que, je vais y revenir, nous allons nous-mêmes former nos imams et nos psalmodieurs, les musulmans en France. Et donc, nous devons détacher ce lien qui est celui qu’on nomme de l’islam consulaire. Parce qu’il nourrit des rivalités, des dysfonctionnements mais surtout, il continue de faire porter ce surmoi post-colonial que j’évoquais par ailleurs, avec énormément d’ambiguïtés et il ne permet pas à la structuration de cette religion dans notre pays d’avancer comme il faut. Et je le dis de manière vraiment très apaisée et en accord à la fois avec le CFCM et les 3 pays que j’évoquais. Et donc, nous mettons fin à ce lien et à cette influence étrangère...

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