Sixième nuit d’émeutes en France, le malentendu

Nos compatriotes croient de bonne foi que des moyens considérables ont été mis à la disposition de ces quartiers alors que c’est faux, entrainant incompréhension et parfois haine réciproque.

3 juillet 2023, le gouvernement dans le déni

David Lisnard, @PresidentAmf, a écrit à tous les maires de France pour les inviter à réunir les habitants de leur commune devant chaque mairie ce lundi 3 juillet à midi pour partager l’Appel des maires de France pour le retour à la paix civile.

Le bilan de cette sixième nuit d’émeutes en France : – 352 incendies sur la voie publique – 297 véhicules incendiés – 34 bâtiments incendiés – 45 000 policiers et gendarmes déployés – 3 policiers et gendarmes blessés – 157 personnes interpellées.

Ce qui fait dire que les 45 000 policiers et gendarmes déployés permettent de faire redescendre les tensions. Toutefois les dégâts sont encore importants et le gouvernement qui reste dans le déni ne propose toujours rien pour sortir de cette crise.

Les délires les plus fous traversent les réseaux sociaux, comme ce jeune pompier de 24 ans, mort en combattant un feu de véhicules dans un parking, parait-il que cela n’a rien à voir avec les émeutes, le problème, une partie de la population n’y croit pas.

Une bataille de chiffres se tient concernant l’argent octroyé aux banlieues les années passés, beaucoup racontent n’importe quoi sans même disposer d’éléments sérieux. Voici un extrait du livre de JL Borloo : L’alarme.

Le malentendu

Il faut bien comprendre que ces quartiers disposent de moins de ressources financières que les autres alors qu’avec 60 à 80 nationalités différentes leurs besoins sont incomparablement supérieurs : – Ces quartiers sont plus jeunes, plus pauvres, d’origines culturelles plus diverses. – Les besoins d’accompagnement scolaire, social, sportif ne cessent de croître. – Les équipement en services publics sont moins présents avec des agents moins expérimentés. – Le droit commun recule : il y avait 113 policiers au commissariat de Sevran il y a 17 ans, il en reste 80 aujourd’hui. – On trouve dans ces quartiers moitié moins de pédiatres, moitié moins d’équipements et de licenciés sportifs, moins de bibliothèques, de médiathèques, moins de Pole Emploi, de soins dentaires, la moitié de ces quartiers n’ont pas d’éducateur de prévention spécialisé. Nos compatriotes croient de bonne foi que des moyens considérables ont été mis à la disposition de ces quartiers alors que c’est faux, entrainant incompréhension et parfois haine réciproque.

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