OMS COVID-19, la riposte doit s’inscrire dans le long terme

« Cette pandémie est une crise sanitaire exceptionnelle, dont les effets seront ressentis pendant des décennies », a déclaré le Dr Tedros au Comité dans son allocution d’ouverture vendredi.

Communiqué de presse du 1-8-2020

Le Comité d’urgence concernant la COVID-19, convoqué par le Directeur général de l’OMS en vertu du Règlement sanitaire international (2005) (RSI), a tenu sa quatrième réunion le 31 juillet. Dans sa déclaration établie à l’issue de la réunion et publiée aujourd’hui, le Comité a « remercié l’OMS et ses partenaires pour leurs efforts de riposte à la pandémie de COVID-19 et souligné que cette pandémie durerait probablement longtemps, en relevant qu’il était important de poursuivre les efforts de riposte communautaires, nationaux, régionaux et mondiaux ».  

Après un débat et un examen complet des données, le Comité a convenu à l’unanimité que l’épidémie constituait toujours une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) et a présenté cet avis au Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. 

Le Dr Tedros a accepté l’avis du Comité et a confirmé que la flambée de COVID-19 constituait toujours une USPPI. Le 30 janvier, le Directeur général avait déclaré une USPPI – ce qui correspond au plus haut niveau d’alerte de l’OMS dans le cadre du RSI – alors qu’il y avait moins de 100 cas et qu’il n’y avait aucun décès en dehors de la Chine. Il a communiqué l’avis du Comité aux États Parties en tant que recommandations temporaires dans le cadre du RSI. 

« Cette pandémie est une crise sanitaire exceptionnelle, dont les effets seront ressentis pendant des décennies », a déclaré le Dr Tedros au Comité dans son allocution d’ouverture vendredi. « De nombreux pays qui croyaient que le pire était passé sont maintenant aux prises avec de nouvelles flambées. Certains pays qui ont été moins touchés au cours des premières semaines voient maintenant le nombre de cas et de décès augmenter. Et certains pays ont réussi à maîtriser des flambées de grande ampleur », a-t-il ajouté.

Le Comité a formulé plusieurs recommandations à l’intention de l’OMS et des États Parties. Il a recommandé à l’OMS de continuer à faire appel à des organisations multilatérales et à des partenaires aux niveaux mondial et régional pour la préparation et la riposte à la COVID-19, afin d’aider les États Membres à maintenir leurs services de santé, tout en accélérant les travaux de recherche pour permettre, à terme, l’accès aux outils de diagnostic, aux traitements et aux vaccins. 

Il a recommandé aux pays d’appuyer ces travaux de recherche, y compris en les finançant, et de prendre part aux efforts visant à permettre une répartition équitable des outils de diagnostic, des traitements et des vaccins, notamment en participant au Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT), entre autres initiatives. 

Le Comité a également recommandé aux pays de renforcer la surveillance de la santé publique pour l’identification des cas et la recherche des contacts, y compris dans les pays disposant de peu de ressources, vulnérables ou à haut risque, et de maintenir les services de santé essentiels grâce à un financement, un approvisionnement et des ressources humaines suffisants. 

Il a été recommandé aux pays d’appliquer des mesures et des conseils proportionnés concernant les voyages, sur la base d’évaluations des risques, et de revoir régulièrement ces mesures. 

La déclaration du Comité, qui comporte des informations plus détaillées sur la réunion et les recommandations, est disponible ici.

La liste des membres du Comité est disponible ici.

Le Comité d’urgence se réunira de nouveau dans un délai de trois mois ou plus tôt, à la discrétion du Directeur général.