Gilets jaunes, Nicolle amorce un changement de rôle

Depuis de nombreuses semaines Maxime Nicolle, alias Fly Rider, se contentait de remonter les informations de la « base » et apportait quelques commentaires, or dans son dernier «live,» il a passé l’essentiel de son temps à analyser la situation globale du mouvement et à prodiguer des conseils aux gilets jaunes. Va- t- il enfin assumer son rôle de leader ?

De Fly Rider à Maxime Nicolle

Habitué des « lives » de Maxime Nicolle, alias Fly Rider, j’ai écouté celui du 5 mai 2019 avec une attention particulière,  car le changement d’attitude de ce leader des gilets jaunes est palpable. Pris par son discours, Maxime Nicolle s’est dévoilé…

Depuis de nombreuses semaines Maxime Nicolle, alias Fly Rider, se contentait de remonter les informations de la « base » et apportait quelques commentaires, or dans son dernier «live,» il a passé l’essentiel de son temps à analyser la situation globale du mouvement et à prodiguer des conseils aux gilets jaunes.

Le départ d’Eric Drouet, même s’il appelle cela « une pause », laisse la place à Nicolle, Ludosky passant par une baisse de régime aux yeux de la population.

Pour la 23e semaine ils restent les trois leaders clés des gilets jaunes

Maxime Nicolle a bien du mal à être lui même

Le problème auquel se heurte Nicolle est l’équipe qui l’entoure. Après avoir avoir écouté les conseils d’Étienne Chouard et s’être fait imposer un RIC en toutes matières, le voilà désormais sous la coupe d’un jeune bourgeois talentueux qui se cherche, Juan Branco.

Maxime Nicolle a bien du mal à être lui même, alors que l’histoire lui offre une possibilité d’exister publiquement. Son manque de culture, l’oblige à se rapprocher de « têtes pensantes » qui le promènent au grès de leurs réflexions et délires comme le RIC.

Parfois, Maxime répète « bêtement » ce qu’il entend au hasard de ses rencontres.

Ainsi, ses propos sur le syndicalisme français « les syndicats ne servent à rien » est pour le moins méprisant et montre surtout son ignorance. Il a juste oublié que ce qui fait la spécificité française, Sécurité Sociale, Retraites, paiement du chômage, Formation professionnelle, statut de la fonction publique, mutuelles, SMIC, etc, a été mis en place grâce aux syndicats.

En outre, chaque année, des milliers d’accords se signent dans les entreprises françaises engageant des dizaines de milliards, des avancées sociales et des améliorations des conditions de travail.

Si le rapport de force est en ce moment défavorable, c’est justement parce que des personnes comme Maxime Nicolle ne s’engagent pas dans les syndicats tout en restant des citoyens libres, profitant sans vergogne de ce qui est mis en place par les syndicalistes qui parfois s’engagent pour une vie entière au service des autres.

Si la convergence des luttes est complexe, c’est avant tout à cause du fait que parmi les gilets jaunes on trouve de nombreux petits patrons qui ne souhaitent surtout pas avoir sur le dos des syndicats.

Quant à rapporter cette stupidité que les syndicats sont financé par le gouvernement, là encore Nicolle se fait le porte parole de l’ignorance. Il suffit de savoir que chaque année, une somme est versée selon la représentativité des syndicats afin d’assurer la formation syndicale de leurs militants, « émancipation », sommes que l’on retrouve dans le Journal Officiel donc en toute transparence. Pour ce qui concerne le fonctionnement des syndicats, ce sont les cotisations syndicales qui l’assurent, garantissant ainsi leur indépendance et l’histoire le démontre.

Avoir le courage d’assurer la défense des autres

Alors peut-on considérer que Maxime Nicolle, alias Fly Rider, va assumer sa responsabilité de leader de ce mouvement social, politique et sociétal ?

Pour cela il faut un certain courage, comme ces syndicalistes qui un jour osent affronter leur patron pour assurer la défense des salariés autour d’eux. Certains l’ont payé de leur vie ou ont consacré toute leur existence aux autres et ils méritent le respect.

L’heure du choix a sonné, faut-il juste que Maxime Nicolle ait le courage ou les couilles comme il dirait, pour passer de « crieur » à représentant des gens qui souffrent.