L’ONG qui se donne comme missions la défense des droits de l’Homme considère que malgré la présence d’un bureau de l’Organisation Internationale du Travail à Doha, les travailleurs expatriés continuent d’être exposés à de graves abus, notamment le travail forcé et les restrictions à la liberté de circulation.
Le Qatar communique beaucoup mais le sort des travailleurs expatriés évolue peu.
Aujourd’hui, Amnesty International produit un rapport sur le Qatar, à moins de quatre ans de la Coupe du monde de football 2022.
Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, les mentalités des qataris, en matière de ressources humains, mettront longtemps avant d’évoluer. Alors que les travailleurs expatriés représentent 95 % de la population active, au-delà des mots, ils continuent à être exposés à de graves abus, notamment le travail forcé et les restrictions à la liberté de circulation.
En particulier près de 174 000 de travailleurs qui gèrent les maisons qataries. Leur isolement, loin du regard du public et leur dépendance directe à leur employeur, les rendent particulièrement exposés au risque d’exploitation et de maltraitance.
Amnesty internationale par ce rapport égratigne indirectement l’OIT qui cogère les ressources humaines au Qatar depuis qu’elle a installé un bureau à Doha. Une complicité permettant au Qatar de continuer à communiquer tout en gagnant du temps.
Tout ce qui ne sera pas fait avant le Coupe 2022 ne se fera pas après, car sur le fond les employeurs et la population du Qatar n’ont aucune envie de modifier le droit du travail et les conditions de vie des travailleurs expatriés.