Gilets jaunes à Toulouse le flash-ball frappe à nouveau

Deuxième blessé grave à cause d’un tir de flash-ball, un jeune homme, gilet jaune, perd un œil.

Les rancunes s’accumulent entre manifestants et forces de l’ordre

Chacun se souvient d’un jeune toulousain qui était resté dans le coma trois semaines suite à un tir de flash-ball, (lanceur de balle LBD-40,  le 1er décembre 2018, par les forces de l’ordre.

Or, voilà qu’à nouveau, les CRS, en utilisant le lanceur de balle LBD-40, probablement à une distance réduite, blessent gravement un jeune homme, de 24 ans, gilet jaune qui lui aussi perd un œil.

Dans toute la France, les dégâts occasionnés par le lanceur de balle LBD-40, appelé couramment flash-ball, deviennent inacceptables.

Le Ministère de l’Intérieur ne peut ignorer  les dommages du flash-ball lors de son utilisation, sa responsabilité pourrait être à terme engagée au plus haut niveau.

Rappel concernant son utilisation

Pour mémoire l’analyse de la décision 2017—277 du premier décembre 2017 relative à l’utilisation d’un lanceur de balle de défense comme moyen de dissuasion à une distance réduite, avec une visée au niveau du haut du corps, à la fin d’une manifestation, est à méditer.

En effet deux conclusions font apparaitre que :

… Le Défenseur des droits constate donc un manquement aux dispositions de l’instruction du 22 avril 2015 n° 2015-1959-D et de l’article R. 434-18 du code de déontologie de la police nationale et recommande la mise en œuvre de poursuites disciplinaires à l’encontre du brigadier de police A. 

… Le devoir d’exemplarité du policier a, notamment, pour objectif de rétablir la confiance entre la police et la population, objectif primordial aujourd’hui. Or, en l’espèce, le devoir d’exemplarité n’a pas été respecté en utilisant un LBD 40X46 en tant que moyen de dissuasion, de manière horizontale et à bout portant, au cours d’une manifestation et caractérisant une menace immédiate de mort ou de blessure grave. 

Par conséquent, le Défenseur des droits constate à l’encontre du brigadier A un manquement à l’article R434-14 du code de la sécurité intérieure qui mentionne le devoir d’exemplarité et recommande la mise en place de poursuites disciplinaires à l’encontre du brigadier de police A.