Du sable dans les rouages économiques du Qatar

Alors que l’émir Tamim bin Hamad al Thani annonce un excédent budgétaire au lieu d’un déficit, un remaniement ministériel montre l’urgence de relancer le commerce au Qatar. Cela suffira- t- il alors qu’un mal être frappe la société qatarie ?

Immobilier, tourisme, des signaux qui passent à l’orange.

Une équipe de choc pour secouer le commerce au Qatar, car l’alerte vient de sonner. Un comble au moment où l’émir du Qatar se félicite d’un excédent budgétaire au lieu d’un déficit. Mais les signaux ne trompent pas, l’immobilier dégringole, même la presse nationale aborde timidement le sujet, les touristes ne sont pas au rendez-vous, ce qui a un impact désastreux sur ce secteur au sens large.

Alors Tamim bin Hamad al Thani débauche deux grosses pointures pour redonner confiance au pays  en nommant :
Ali bin Ahmed Al Kuwari, ministre du Commerce et de l’Industrie, Il était PDG du groupe Qatar National Bank (QNB) et président du conseil d’administration depuis décembre 2014.
Saad bin Sharida Al Kaabi en tant que ministre d’État chargé des Affaires de l’Energie. Directeur général et chef de la direction de Qatar Petroleum et président de Qatargas. Il faut noter que l’organisme Kahramaa qui gère l’eau et l’électricité du Qatar est désormais affilié au ministère.

Cela suffira- t-il alors que la population qatarie aspire à une autre vie, un autre Qatar, bien éloigné de la Vision 2030 basée sur un modèle économique capitaliste et mondialiste ?

Nous voyons ici les limites de l’appel de Tamim bin Hamad al Thani, émir du Qatar, à plus d’éthique dans son pays. Comment demander plus de valeurs morales alors qu’il n’y a pas de démocratie donc pas d’écoute des désirs profonds de sa population ?

Christine Lagarde directrice du FMI disait récemment, « Les élites n’ont pas conscience de ce qui se passe,» elle visait les grands de ce monde et aussi le Qatar.