Doha une semaine politique intense

L’émir Tamim bin Hamad al Thani convoque le 47e Advisory Council, il y fera un discours, il parlera entre autres des 22 ans d’Al Jazzera et de la base militaire turque au Qatar.

Le Qatar ne lâche rien face à ses boycotteurs.

Depuis juin 2017, le Qatar subit un boycott partiel terrestre, maritime et par air. L’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont déposé une liste de revendications dont la fermeture d’Al Jazeera et la suppression de la base turque sur le sol qatarien.

La Turquie vient d’indiquer qu’il ne saurait être question de fermer cette base et ceci devrait être confirmé par l’émir du Qatar lors de la 47e session de l’Advisory Council sorte (d’Assemblée Consultative). Il est certain que l’implication probable du dirigeant saoudien, MBS, lors de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, donne des arguments supplémentaires aux turcs pour ne pas céder à la demande de l’Arabie saoudite. Il se dit dans les hautes sphères politiques turques que quelqu’un qui est capable de commanditer de tels actes barbares pourrait très bien rayer de la carte un petit pays comme le Qatar.

L’émir Tamim bin Hamad al Thani devrait aussi confirmer qu’il ne saurait être question de la fermeture d’Al Jazeera qui fête ses 22 ans d’existence malgré la demande des boycotteurs. La force de frappe médiatique que représente cet organe médiatique, Al Jazeera, à capitaux qataris est tel que pour le Qatar cela est inacceptable.

L’émir Tamim devrait aussi aborder la problématique de l’évolution de la population des expatriés dans son pays, au lendemain de la visite des responsables politiques de l’Inde et du Népal qui représentent à eux deux plus d’un million de résidents étrangers sur les 2.7 millions de personnes vivant sur le sol qatari.

Le 47e Advisory Council sera somme toute extrêmement politique !