Doha, 8 juillet 2018

Treize mois plus tard la crise dans le Golfe continue.

Les belligérants ont les moyens de faire durer la crise

Le prix du baril de pétrole depuis quelques jours est reparti à la hausse battant le record de 72 dollars au 21 mai 2018. Une bonne affaire pour les producteurs d’hydrocarbures, en particulier pour le Qatar qui avait bâti son budget 2018 sur un prix du baril à 45 dollars. Si l’émir Tamim bin Hamad al Thani arrive à contenir ses dépenses militaires, ces rentrées financières supplémentaires devraient aider le ministre des finances du Qatar à avoir un moindre déficit budgétaire pour cette année.

Globalement les hydrocarbures, plus que jamais, représentent une part importante des revenus du Qatar. Pourtant, les autorités qatariennes ne cessent d’encourager le secteur privé, notons au passage que les femmes qatariennes prennent une part importante dans le développement du secteur privé notamment dans les services comme le commerce de détail et les PME.

Voilà 13 mois que le Qatar subi un blocus partiel de la part de l’Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte, les qataris tiennent bon et économiquement le pays ne s’est pas effondré. Le geste que vient de faire l’émir du Qatar en renonçant à l’achat des S-400 russes peut être considéré comme un signe positif, en tous cas il désamorce toute volonté d’intervention militaire de la part des saoudiens et de leurs alliés.
Une crise dans le Golfe qui à ce jour ne voit toujours pas le bout du tunnel essentiellement par manque de volonté des dirigeants des pays en conflit.