OIT et CSI sous le charme du Qatar

Les relations entre l’Organisation internationale du travail (OIT), la Confédération syndicale internationale et le Qatar semblent au beau fixe ?

L’OIT ouvre un bureau au Qatar

Les autorités qatariennes ont un certain talent pour désarmer leurs adversaires. Alors qu’il y a quelques mois encore, ils étaient sous le couperet de sanctions de l’Organisation internationale du travail (OIT), un accord financier fut trouvé pour que l’OIT installe un bureau à Doha afin de suivre et/ou conseiller le Qatar en matière d’évolution de son droit social.
L’AFP vient d’annoncer que prochainement le Qatar pourrait mettre fin au visa de sortie pour les expatriés. Cette annonce a été faite lors de l’inauguration du bureau de l’OIT au Qatar. L’AFP donnait aussi la parole à Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale qui confirmait qu’un travail sur ce sujet était en cours d’achèvement.


Si cette communication venait à s’avérer exacte, elle réduirait fortement les effets néfastes de la « Kafala » et mettrait fin à la loi, pourtant récente, du contrôle de non attribution des visas de sortie du territoire qatarien pour les expatriés.
La prudence est de rigueur car tant l’OIT que la CSI semblent sous le charme du Qatar. Si pour l’OIT on comprend que l’accord financier aide à la compréhension de la problématique qatarienne, pour la CSI ce revirement apparait dés plus surprenant. Le Qatar reste un pays, pour l’instant, ou des dizaines de milliers d’employés de maison sont encore sans aucun droit et pour les autres la justice qatarienne totalement dépendante des autorités est pour le moins ténébreuse.