Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

Les hommes sont-ils responsables de leurs actes ? Pour que religion et politique puissent coexister, il faut avoir tranché ce débat. Trois événements sont à méditer, l’arrivée au pouvoir de Trump aux US, l’arrivée prochaine d’Erdogan au pouvoir suprême en Turquie et la fourberie politique de Valls contre Hollande en France.

Hollande un président somme toute normal

Les historiens le diront plus tard, c’est sans doute la fameuse loi sur le travail en France qui empêchât définitivement Hollande de se présenter à la présidentielle de 2017. Non seulement le président normal se coupait ainsi d’une partie de son électorat qui l’avait amené au pouvoir mais en plus il fournissait en bataillons ses deux pires ennemis politique, Marine Le Pen et Jean Luc Melenchon. La fourberie de Valls montre à quel point pour arriver au pouvoir, un homme politique peut crucifier celui qui l’a accueilli pourtant dans sa maison. Valls dit être fidèle à ses principes, la loi sur le travail était logique pour lui et finalement en lien avec sa vision de la France.

Hollande, un président somme toute normal, portera une lourde responsabilité pour ne pas avoir anticipé cette dernière année de son quinquennat et les dégâts immense occasionnés sur une partie de son électorat. Alors que Trump se prend pour un guerrier et pourrait mettre le feu au monde et Erdogan est aux portes du pouvoir absolu, on ne peut s’empêcher de dire, Hollande pourquoi tu nous a abandonnés ?

Les électeurs américains qui ont voté pour Trump lèvent les bras au ciel et essaient de comprendre. En quoi le bombardement en Syrie d’Assad était-il en lien avec « America first » ? En quoi une guerre avec la Corée du Nord qui arrive à grands pas fait partie des engagements de Trump ? Le pouvoir politique dans les mains d’un seul homme, même dans une démocratie, n’est-il pas un danger absolu ?

On nous avait vanté les contre pouvoirs américains, pour canaliser un président capable de tout, or on ne voit rien venir. La folie s’est emparé de cette partie du monde et les grands élus du peuple regardent incapables d’agir.

Le pire est sans doute devant nous, nous les européens. La France est déstabilisée et à 8 jours des élections présidentielles, notre avenir semble plus qu’incertain. L’Allemagne politiquement tournée sur son nombril ne voit pas que sa sécurité est gravement menacée tant par les Russes que par un danger grave et imminent la Turquie.

Erdogan va ressusciter le Sultanat et le Califat

Recep Tayyip Erdoğan sera ce soir, 16 avril 2017, sans doute le président absolu de la Turquie, à moins d’un sursaut du peuple turc qui vit aujourd’hui sous surveillance. Voilà un homme qui veut faire la synthèse entre la politique et la religion. Il pense, comme les Frères musulmans, que les deux sont compatibles. Sur le fond, pourtant l’essentiel n’est pas réglé. Les Frères musulmans dans leur nouveau projet n’ont toujours pas sublimé un point essentiel « le droit des hommes à disposer d’eux-mêmes.»

Les hommes sont-ils responsables de leurs actes ? Pour que religion et politique puissent coexister, il faut avoir tranché ce débat. Dieux ne peut pas être tenu responsable de nos actes.

Recep Tayyip Erdoğan, dès demain va islamiser la Turquie « laïque » et en faire un laboratoire pour les Frères musulmans. Les erreurs commises en Egypte, sous l’éphémère règne de Morsi,  serviront-elles ? Rien n’est certain ! Erdogan acceptera- t-il très longtemps l’emprise des Frères musulmans ? Encore moins certain ! L’histoire récente montre qu’il n’hésite pas à se débarrasser de ses amis. Le personnage est capable de se transcender et se découvrir des dons prophétiques.

En 1922 le Sultanat ottoman prenait fin et en 1924 ce fut le tour du Califat. Il faut s’attendre à ce qu’Erdogan redonne vie aux deux institutions rapidement. Alors s’ouvrira, au sud de l’Europe un nouveau front de guerre, car Recep Tayyip Erdoğan va vouloir reconstituer l’empire ottoman, aidé en cela par les finances du Qatar et peut être d’autres demain.

Entendez-vous le roulement des tambours au loin, amis européens ?