Doha 22 janvier 2017, la place des naturalisés dans le sport qatari

Le Qatar amorce un changement pour la place accordée aux naturalisés dans ses équipes internationales, ce soir en handball nous verrons si la relève qatarienne est au rendez-vous.

La potion sportive composée de qatariens avec un zeste de naturalisés est-elle prête ?

Le match de ce soir entre le Qatar et l’Allemagne en Championnat du monde de handball est intéressant à plusieurs titres. Certes il y a le résultat sportif, le Qatar monte en charge et il est capable de battre l’Allemagne en quarts de finale. Mais à ce niveau il peut aussi perdre, car l’Allemagne fait partie des grandes équipes internationales de handball. Le meilleur gagnera c’est la loi du sport.

Au-delà de cette compétition, il faut remarquer que le nombre de naturalisés dans l’équipe nationale de handball a singulièrement diminué. Il y a certainement des blessés mais aussi le souhait des autorités sportives qatariennes de mettre fin à un nombre excessif de naturalisés souvent par opportunité.

 Le Qatar n’est pas le seul pays à naturaliser des joueurs, mais comme sa population n’est pas importante en nombre, quelques fois il y en a trop dans certaines disciplines. Ce fut le cas dans le Championnat de handball en 2015 où le Qatar termina second.

Au mois de novembre nous rapportions un débat qui avait lieu dans le football qatarien. Jorge Fossati l’entraîneur de l’équipe nationale de football du Qatar, exigeait « que les naturalisés jouent dans l’équipe nationale dans le cas contraire il menaçait de démissionner. Il s’opposait ainsi à un projet de la Fédération de Football du Qatar (QFA) qui souhaite mettre fin au scandale des naturalisations par opportunité. L’arrivée de Joaan al Thani à la tête du comité national olympique devrait accélérer ce processus.

La potion sportive composée de qatariens avec un zeste de naturalisés est-elle prête ? Nous verrons ce soir si le Qatar tient tête à l’Allemagne dignement. Le débat est loin d’être clos mais il faut le souligner, car certains observateurs un peu paresseux sont restés encore sur les équipes de 2015 et n’ont pas vu que la jeunesse qatarienne a envie de s’engager à condition qu’on lui laisse une place.