La politique étrangère du Qatar met en danger le pays

Tamim et son père Hamad
Tamim et son père Hamad une soft succession

L’ego démesuré des stratèges du Qatar joue contre leur pays et risque de déstabiliser le Golfe arabe. Il faut espérer que les saoudiens et alliés ne perdent pas leur sang-froid car le Qatar pourrait bien perdre y compris sa souveraineté.

 

Les émirs passent sans que l’expérience soit engrangée

Ce qui a fait chuter l’émir Hamad al Thani en 2013 c’est son implication dans la plus part des dossiers brûlants du Moyen Orient. L’ego de l’émir a été plus fort que les intérêts de son pays, témoin, les milliards engloutis à l’extérieur au lieu de s’occuper de ses concitoyens et des résidents.   Son fils Tamil al Thani, lorsqu’il a succédé à son père, Hamad, la main sur le cœur a juré que le Qatar se repliait sur ses terres pour s’occuper de ses affaires plutôt que celles des autres. Force est de constater que le Qatar a changé sur quelques apparences mais sur le fond, en suivant l’actualité, ce pays, comme avant, est toujours présent dans les dossiers à haut risque du Moyen Orient.

Que faut-il penser des relations du Qatar avec la Turquie et la Russie ?

Déjà du temps de l’émir Hamad la liaison Ankara Doha était importante, mais depuis Tamim le rapprochement s’étoffe chaque jour un peu plus. L’élément le plus perturbant dans cette relation, jusqu’à il y a quelques jours, était l’installation d’une base militaire turque sur  le sol qatarien. Comment les saoudiens peuvent accepter un tel danger à quelques kilomètres de leur territoire ? La fiabilité de l’armée turque, jadis reconnue par tous, vient de faire volte-face en quelques mois.

Se servant de cet étonnant et toujours incompréhensible « putsch militaire », le président turc vient de s’approprier le commandent de son armée. Les saoudiens et leurs alliés peuvent-ils faire  confiance au président turc, alors qu’il se sera installé au Qatar ? Quelques experts militaires de la région, depuis cette annonce, ne doivent plus dormir tranquille. Un événement supplémentaire vient corser l’ambiance dans cette partie du monde, le Golfe arabe. Les liens qui se tissent entre la Turquie et la Russie et entre la Russie et le Qatar.

Puisque les américains ont laissé une porte entre ouverte en Syrie, la Russie s’y est engouffrée. Qui peut imaginer un instant que Poutine, le président russe, s’arrêtera aux frontières de la Syrie ? L’Arabie saoudite pourrait devenir à court terme « une vraie citadelle assiégée » entre l’Iran et la Russie avec ses nouveaux alliés. L’installation de la base militaire turque au Qatar est pour l’Arabie saoudite un véritable cheval de Troie. Ce qui hier pouvait être anodin avec la présence des américains au Qatar, avec l’arrivée au pouvoir du « fantaisiste » Trump, peut se transformer en véritable danger pour les saoudiens et alliés. L’année 2017 devrait aussi voir une grande opération de charme de la Russie envers l’Egypte.

Base américaine au Qatar

Le Qatar qui aurait pu jouer un véritable rôle de médiateur vient, une fois encore, de prendre un sentier dés plus dangereux. Ceci lui portera préjudice tant au niveau économique que politique. Il faut espérer que les saoudiens et alliés ne perdent pas leur sang-froid, car le Qatar pourrait bien se faire déposséder de  sa souveraineté.