Doha s’éparpille au 2 septembre 2016

A force de vouloir être partout on dirait que les qatariens ne terminent rien, ils oublient souvent qu’ils ne représentent qu’à peine 10 % de la population totale du Qatar, le risque à terme est de voir disparaitre leurs dernières traditions.

 Le football, le tourisme et la mondialisation les nouvelles religions du Qatar

« C’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent nus. » (Warren Buffet)

Que restera-t-il aux qatariens lorsque les affaires auront pris le dessus sur leur « wahhabisme » ? Entre les conseillers et certains medias, la course est engagée à pousser les qatariens vers des rives qui les éloigne de leurs traditions, de leurs valeurs. De nouvelles religions apparaissent dans ce pays en portant le nom étrange de « football », de « tourisme » et de « mondialisation ».

Si on pouvait librement questionner les autochtones du Qatar combien d’entre eux sont disposés à accueillir des centaines de milliers d’individus dans leur petit pays pendant un mois. Tout cela pour une tradition sportive et festive, une coupe du monde de football issue d’une civilisation qui n’est pas la leur.

Ces natifs d’un pays où lorsqu’ils regardent autour d’eux sur 10 personnes il n’y a qu’un qatarien. Qui peut pendant des décennies supporter d’être étranger sur son propre sol sans en payer le prix ?

Des originaires du Qatar qui après les spectateurs et supporters auront à subir les vagues de touristes que l’on ne pourra pas enfermer dans des camps comme les « cols bleus » qui bâtissent le pays.

A force de vouloir être partout, on dirait que les qatariens ne terminent rien, personne n’exige d’eux qu’en quelques décennies ils puissent gravir toutes les montagnes de la planète, ce qui compte c’est la tendance, la marche en avant. Le lien qui uni les 250 000 qatariens c’est avant tout leur religion qui est en voie d’être supplanté par « les affaires ». Attirés par ce qui brille, par l’endettement, poussés à conquérir les premières places de toutes les institutions mondiales, accaparés par leurs affaires économiques, ils n’ont plus le temps de perpétrer leurs traditions qu’ils entassent symboliquement dans des musées, demains virtuels.

Le Qatar s’éparpille, se disperse, absorbé par la mondialisation, ses enfants retourneront ils à terme dans leur pays ? Comment cette confusion qui s’installe est vécue au sein des tribus ? Vision 2030 qui oriente le Qatar devrait aussi tenir compte d’une expression de la démocratie tribale qu’il faudrait organiser pour qu’elle s’exprime.

Ceux qui souhaitent qu’un vent emporte Doha et ils sont nombreux, en indiquant qu’elle repose sur du sable, sans histoire, sans traditions et sans valeurs finiront- ils par avoir raison ?