Incertitudes le mot qui fait mal à Volkswagen

Le 22 juin 2016 à Hanovre aura lieu enfin l’assemblée générale de VW, si les dirigeants de la société arrivent sans une véritable stratégie à très court terme se contenant d’une vision à 2025, à l’incertitude s’ajoutera l’inquiétude. Certains investisseurs importants seraient contraints de s’interroger quant à leur présence pour le futur. Pour le Qatar le rôle de ses actionnaires, gérant au nom du Qatar, sera important en particulier celui de Scheikha Hessa Al Jaber.

 

Une valeur de l’action qui a chuté de 36 % sur un an

Les résultats du premier trimestre du groupe VW font apparaitre un excédent de 2.31 milliards d’euros, en baisse de 20 % sur an. Le chiffre d’affaire consolidé recule de 3 %. Le 22 juin 2016 à Hanovre aura lieu enfin l’assemblée générale de VW, les dirigeants du groupe collectivement devront expliquer aux investisseurs que la valeur de l’action a chuté au premier juin, sur un an, de 36 %. Sans une véritable stratégie à très court terme, se contenant uniquement d’une vision à 2025, les dirigeants ajouteront à l’incertitude une bonne dose d’inquiétude.

Quel sera l’impact financier final du « dieselgate ?» Qui peut encore croire que les 16 milliards de provisions suffiront ? Partout dans le monde les clients s’organisent sachant que VW paiera, lorsqu’on annonce publiquement que l’on dispose de 26 milliards de trésorerie, les opportunistes sont incités à faire valoir leurs droits avec férocité, suite à la tricherie. L’ardoise finale sera connue dans la décennie prochaine tant certains procès dureront, il est fort à parier que les sommes totales déboursées seront le double de ce qui est prévu. A cela devra s’ajouter l’opprobre qui est tombé sur le groupe. Volkswagen aura- t- il le courage de restructurer pour redonner confiance à ces investisseurs ?

Le Qatar qui pourrait connaître des tensions financières au niveau budgétaire, entrainant un endettement difficile à supporter, serait tenté, si l’action remonte à un prix raisonnable, de se désengager, sans une véritable vision à court et moyen terme. L’arrivée de Scheikha Hessa Al Jaber pour représenter le Qatar n’est pas le fruit du hasard. Si Al Baker, le boss de Qatar Airways, n’avait pas le temps d’occuper cette place avec efficacité, tel n’est pas le cas de Scheikha Hessa Al Jaber qui est en mission pour que l’entreprise procède à la restructuration nécessaire pour rétablir les droits des actionnaires. Dans un temps limité, si elle venait à s’apercevoir que la maladie interne, de la division entre dirigeants, s’est aggravée, s’ajoutant au scandale « dieselgate, » elle rapportera aux plus hautes instances qatariennes qui seraient bien obligées, dans l’intérêt de leur pays, de prendre toute initiative pour sauvegarder leurs deniers.