Doha, 17 août 2015, un retour des vacances compliqué

Agitation dans les ministères à Doha, c’est déjà la fin des congés et reprendre le travail avec une température de 34 ° implique que les climatisations tournent à fond. Il faut dire que le passage à l’année fiscale au premier janvier au lieu du premier avril, le changement de réglementation sur la paie des salariés et une rentrée scolaire hors de prix  créent un stress qui vous donne l’impression qu’il fait encore plus chaud.

 

Doha s’éveille

Si la circulation à Doha est encore possible ce matin, c’est parce que tout le monde n’est pas revenu des vacances. Pourtant, depuis hier, premier jour de la semaine au Qatar, dans les ministères c’est l’agitation.

Avec le changement d’année fiscale qui ne commencera plus au premier avril mais au premier janvier, les réunions de mise en place vont se succéder à un rythme effréné jusqu’au mois de décembre. Sur le papier tout est facile, nous sommes assistés par des cabinets qui connaissent leur job, mais quand même c’est un sacré changement qui modifie les dates de nombreuses échéances. La plus part des grandes entreprise cotées au Qatar Exchange sont déjà au premier janvier mais quelques-unes devront elles aussi s’aligner le plus vite possible.

Ce matin à 7 h il fait déjà 34 °, heureusement que les climatisations tournent à fond. Il faut dire que le passage à l’année fiscale au premier janvier, plus le changement de réglementation sur la paie des salariés, plus une rentrée scolaire qui grève les budgets familiaux, créent un stress qui vous donne l’impression qu’il fait encore plus chaud. Il suffit de penser à ceux qui travaillent dehors pour revenir à la réalité.

On s’interroge pour savoir si le gouvernement va tenir bon sur la date imposée aux employeurs qatariens, car à partir de demain 18 août tout salaire doit être payé par virement bancaire. Voici 6 mois que le gouvernement et en particulier le ministère du travail informe les employeurs pour s’assurer que chacun des salariés expatrié ait bien un compte bancaire qatarien. Le pire serait un report de cette date, il est impératif qu’au moins une des revendications des salariés soit satisfaite car encore trop de gens ne reçoivent pas leur salaire en temps voulu et quelques fois pas du tout. Les inspecteurs du travail et leurs équipes auront enfin une vision rapide et globale de ce qui ne fonctionne pas en matière de paiement de salaires. Nul doute que par contre des solutions d’accompagnement devront être trouvées avant les sanctions contre ceux qui n’appliquent pas la loi.

Cette rentrée est complexe pour les familles, un article de Doha News, nous rappelle ce matin une triste réalité, l’augmentation galopante des coûts scolaires, ils auraient augmentés sur un an de plus de 11 %. Il est certain que la problématique de l’augmentation disproportionnée de l’immobilier scolaire est particulièrement choquante. Pour les expatriés qui viennent avec leurs enfants, si l’employeur ne prend pas en charge cette nouvelle dépense, c’est une perte de pouvoir d’achat qui s’ajoute à celle de l’augmentation du logement rendant de moins en moins attrayant le travail au Qatar.

Doha s’éveille ce matin et les problèmes du quotidien reprennent déjà le dessus, le bénéfice des vacances pour le moral s’éloigne à une vitesse folle…