Au CHRU de Poitiers, il n’y a plus assez de radiologues pour interpréter l’imagerie médicale standard, à Doha une alerte est lancée pour « grave pénurie de professionnels de santé ». La France et le Qatar ne sont pourtant pas des pays pauvres, comment nous en sommes arrivés là.
Un manque flagrant d’anticipation
Une croissance de la population parfaitement connue tant en France qu’au Qatar et pourtant le nombre de médecins et plus généralement de professionnels de santé n’a pas suivi. Le manque d’anticipation montre que nous sommes dirigés surtout par des communicants qui sont bien loin du quotidien des citoyens de leurs pays.
Deux media se font échos de ces difficultés, l’un au Qatar Doha News, journal local qatarien et l’autre la Nouvelle République, journal régional et national français. Le premier relaie l’appel d’un responsable de la santé au Qatar, le Hamad Medical Corp qui dénonce le manque d’intérêt des qatariens pour les professions du secteur de la santé, obligeant à faire appel à des étrangers. Le second titre à la une ce matin 22 juillet 2015, « Au CHU, la radio ne répond plus. » Au CHRU de Poitiers, il n’y a plus assez de radiologues pour interpréter l’imagerie médicale standard.
Pourtant si vous disposez des moyens financiers, vous trouverez certainement un établissement privé qui sera prêt à vous accueillir, sans délai. C’est bien le plus grand nombre qui est en difficulté et non pas les quelques dirigeants des deux pays. La France et le Qatar pays aux différences importantes mais qui ont pourtant sur ce sujet le même comportement et la même philosophie, l’argent avant tout.