Le président Morsi voit sa condamnation à mort confirmée

Comment le Qatar peut-il continuer à être solidaire de l’Arabie saoudite et de l’Egypte alors que le président Morsi risque d’être exécuté ?

 

Un dirigeant d’un pays qui tue ses opposants n’a plus de crédibilité

Le général Al Sissi devenu président ne peut pas laisser mettre à mort l’ancien président Morsi élu démocratiquement et destitué, sans perdre le peu de crédibilité qu’il lui reste. Chacun sait qu’Al Sissi a pu accéder au pouvoir grâce à l’aide de l’Arabie saoudite qui a voulue abattre la Confrérie des frères musulmans qui représentait pour elle un danger. Or les saoudiens ont rétabli à ce jour un dialogue minimum avec la Confrérie. Pure tactique ou reconnaissance d’une entité qui compte au Moyen Orient et bien au-delà. Comment le Qatar qui a soutenu Morsi peut-il continuer à être solidaire de l’Arabie saoudite et de l’Egypte alors que le président Morsi risque d’être exécuté ?

A ce jour le seul pays qui élève la voix avec force est la Turquie. Chacun ferait bien de prendre conscience que si Morsi et les cadres de la Confrérie emprisonnés venaient à être exécuté le nombre d’attentats meurtriers en Egypte mettrait ce pays à feu et à sang. On raconte souvent qu’à un certain moment il y aura cette prise de conscience par les autorités égyptiennes, mais le temps passe et c’est le contraire qui risque d’arriver. Si le président Al Sissi espère rassembler le pays par la terreur, il n’arrivera pas à ses fins comme d’autres avant lui. L’histoire de l’Egypte montre que la terreur entraine toujours une réponse du même niveau.

Le Qatar à son tour condamne la confirmation de la peine de mort pour le président Morsi et met en garde l’Egypte.