Un politicien qatari évoque le désespoir comme ferment du terrorisme

Selon un responsable politique qatari le terrorisme puise ses racines dans le désespoir. Il parle des banlieues européennes ou américaines alors qu’il a un exemple juste sous son nez le Yémen.

Pendant trente ans les monarchies du Golfe ont laissé piller le Yémen par Ali Abdullah Saleh

Selon un media Suisse « Le Temps, » « L’ONU estime que l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh a détourné entre 32 et 60 milliards de dollars. »

Selon un responsable politique qatari s’exprimant dans le NYT, le terrorisme puise ses racines dans le désespoir. Il parle des banlieues européennes ou américaines alors qu’il a un exemple juste sous son nez, le Yémen.

Dans un lointain passé le Yémen était connu sous l’appellation « l’Arabie heureuse » désigné comme tel par les Grecs et Romains, l’Arabie du Sud (actuel Yémen), relativement humide grâce à ses montagnes et à un important système d’irrigation, centre de la riche civilisation des Sabéens.

Loin d’être « une terre abandonnée des dieux », expression dont on qualifie parfois le Qatar, mais démentie en partie depuis la découverte des hydrocarbures, le Yémen a toujours été un pays à fort potentiel. Riche en pétrole ce pays aurait pu « décoller économiquement » s’il n’avait pas été « pillé » pendant 30 ans par l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh. Les monarchies du Golfe ont laissé créer un énorme désespoir juste à leurs portes, faut-il s’étonner que ce pays sombre dans le néant et héberge une filiale d’al Qaïda, des milices chiites zaydistes et des sunnites complètement désemparés ? Il est plus facile de voir la paille qui est dans l’œil de son voisin que la poutre qu’il y a dans le sien dit un vieux proverbe de nos campagnes.

Il ne sert à rien de se départir lorsqu’on est qatari, de sa part de responsabilité dans la montée du terrorisme et du désespoir. L’Europe depuis des centaines d’années a eu des jeunes qui se sont engagés dans des causes parfois au nom de la liberté, parfois manipulés en son nom et qui ont généré tant de morts. Sans doute ce vent de liberté a soufflé aussi sur « le printemps arabe. Ce politique dénonce l’attitude de la communauté internationale disant qu’elle est restée les bras croisés au lieu d’aider « le printemps arabe ». Là encore, cet important qatari qui fait la leçon au monde entier oublie l’essentiel, lorsqu’on prône la liberté pour les autres il faut commencer par la mettre en place chez soi, où alors on n’est pas crédible.