Qatar du pragmatisme au renoncement

En soutenant le programme politique de l’Egypte le Qatar reconnait implicitement que le président al Sissi a eu raison de classer les frères musulmans comme « terroriste. » Après les américains, voilà les qatariens qui lâchent en rase campagne la Confrérie. Ceci ne sera pas sans conséquence pour l’avenir du Qatar.

Jusqu’où ira le Qatar dans son renoncement

A la veille de la fête nationale, le 18 décembre, le Qatar, vient de franchir une étape dont nous ne sommes pas certains qu’il en maîtrise toutes les conséquences.

C’est par un communiqué de presse de l’AFP, que nous apprenons le soutien du Qatar au programme politique du président Al Sissi dirigeant de l’Egypte : Le Qatar s’est rallié mardi aux autres monarchies du Golfe dans leur soutien à l’Egypte du président Abdel Fattah al-Sissi, après avoir longtemps appuyé les Frères musulmans décriés par ses partenaires au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Dans un communiqué final au terme de leur sommet annuel à Doha, les dirigeants des six membres du CCG ont proclamé « leur plein soutien à l’Egypte » et leur « appui au programme (politique) du président Sissi », surmontant ainsi leurs divergences à l’égard du pouvoir égyptien qui a décrété « terroriste » la confrérie des Frères musulmans.

En soutenant le programme politique de l’Egypte le Qatar reconnait implicitement que le président al Sissi a eu raison de classer les frères musulmans comme « terroristes. » Après les américains, voilà les qatariens qui lâchent en rase campagne la Confrérie. Ceci ne sera pas sans conséquence pour l’avenir du Qatar et pour toute la région.

Nous vous donnerons notre analyse de cet important évènement dans les jours à venir, mais on peut déjà s’interroger ce soir, jusqu’où ira le Qatar dans son renoncement. La prochaine étape sera-t-elle l’expulsion de Qaradaoui ? Désormais tout est possible, est ce que l’ensemble de la population qatarie partagera cette nouvelle orientation qui est à l’opposé de la ligne de l’ancien émir Hamad et son premier ministre HBJ. Cela pourrait-il déstabiliser le pouvoir actuel ? En tout cas certains anciens auront du mal à avaler la couleuvre.