Le billet du 9 novembre 2014

L’étau se resserre sur le Qatar. Pour se donner des marges ce pays doit bousculer son programme de réformes car aussi bien sa population que les observateurs internationaux ont besoin d’y voir clair pour imaginer le futur.

 

Le Qatar seul n’arrivera pas à changer son image.

 Lorsqu’on on parle du Qatar les premiers sujets abordés par vos interlocuteurs portent souvent sur l’évolution du droit du travail, les droits de l’homme, les accords internationaux, la Coupe du Monde 2022 de football ou les accusations de financement du terrorisme. Parce que vous avez prononcé le mot Qatar votre interlocuteur en général pendant dix minutes récite tout ce qu’il a lu dans la presse internationale. Comment lui expliquer que ce pays peut être vu autrement quand ses dirigeants ne font pas le nécessaire sur ces dossiers et d’autres pour déminer le terrain.

L’émir du Qatar déclare qu’il a besoin de temps pour faire évoluer son pays il se compare aux autres pays occidentaux et indique qu’ils ont mis des centaines d’années avant d’être ce qu’ils sont aujourd’hui. Il oublie simplement de dire que son pays surgit du moyen âge pour se propulser sur la planète entière en moins de 20 ans. On ne peut jouer à la mondialisation sans en appliquer les règles. Il y a urgence car l’étau se resserre sur le Qatar. Pour se donner des marges ce pays doit bousculer son programme de réformes car aussi bien sa population que les observateurs internationaux ont besoin d’y voir clair pour imaginer le futur. Les officines de communication chargées de redorer l’image du Qatar ne pourront le faire que si les acteurs principaux du pays agissent pour faire évoluer les dossiers qui posent problèmes. Non pas parce que il y a une pression internationale mais parce que il y va de la survie du Qatar.