Un nouveau Qatar est en train de naître dans la douleur

Si le rythme des grands travaux au Qatar progresse rapidement, il reste à ce pays à admettre sa place au niveau international. Pour la sécurité de sa petite population et sa propre existence, un nouveau Qatar doit naître.

 Nous assistons à la naissance d’un nouveau Qatar

 Au niveau économique le rythme des grands travaux progresse rapidement, le Qatar a attribué autant de contrats en 9 mois que toute l’année dernière. Bien sûr il y a le prétexte de la Coupe du Monde mais l’essentiel de ces travaux permet à ce pays de mettre ses infrastructures au niveau d’un pays moderne et riche.

 Au-delà de cet aspect économique, le Qatar est en voie de modifier son action en politique étrangère, non par sa volonté mais par la force d’une opinion internationale qui n’accepte plus son interventionnisme et sa gestion hasardeuse des groupes djihadistes ou rebelles. Si l’émir Tamim a choisi de communiquer sur CNN pour dire qu’il ne soutenait pas « ces foyers dangereux » il n’en demeure pas moins un passé qu’il faut rapidement solder.

 Le Qatar se vante régulièrement, oubliant ces traditions, de sa richesse. Mais là encore il doit faire le nécessaire pour payer l’ensemble de ses résidents comme un pays qui a les moyens. Leur assurer des conditions de travail et des droits de l’homme dignes d’un pays de ce niveau économique, malheureusement nous en sommes loin. Le Qatar est-il réellement l’eldorado des migrants du monde entier ? Cela reste à voir tant il y a aujourd’hui encore des difficultés de vie chère, de manque de sécurité judiciaire, de mauvais traitements, et d’un manque criant de liberté. La dernière loi, sur le prétexte de la cybercriminalité, privant de la liberté les internautes montre le chemin qu’il reste à parcourir.

 Un nouveau Qatar est en train de naître dans la douleur et quelque fois la tentation est forte de ne plus aller de l’avant vers la lumière mais de s’enfermer dans les ténèbres. Une évolution politique et sociale devient indispensable et urgente. Si le Qatar veut une place au bal de la mondialisation il ne doit ni nier ses traditions ni tarder à donner des signaux d’une marche en avant.