Le Qatar retarde la mise en place de la loi sur le Kafala

Tant que le Qatar ne sera pas certain d’organiser la Coupe 2022, la loi sur les modifications du droit du travail sera retardée. Et après ils trouveront autre chose. Ceux qui s’étaient précipités d’annoncer la fin du Kafala passent pour des « guignols ».

Le Qatar n’est pas pressé de modifier son droit du travail

Il y a quelques semaines le président de la FIFA Blatter est venu à Doha, pour rassurer l’émir Tamim, concernant l’affaire de l’enquête sur une corruption possible lors de l’octroi de la Coupe 2022 au Qatar. Mais apparemment cela ne suffit pas aux autorités qataries qui attendent la décision finale sur ce sujet. D’aucuns s’étaient précipités pour dire la fin du Kafala et dans la foulée une large possibilité de quitter le pays.

Pourtant ils connaissent parfaitement le Qatar et savent qu’il y a une énorme différence entre la communication et les actes. Aujourd’hui ils passent pour le moins pour des « guignols » pour le pire pour des courtisans sans cervelle.

Sans prétendre être un expert du Qatar mais simplement un observateur de ce pays, le Qatar a les moyens de rédiger cette nouvelle loi et en moins d’un mois faire toutes les consultations nécessaires et même de faire signer le décret d’application à l’émir Tamim. Il y a volonté politique du Qatar de prendre son temps. Le reste est bien rodé, entre fuites organisées et conférences de presse très structurées pour amuser la galerie et gagner des mois et plus.

Or la loi est prête depuis des semaines, le contenu risque de décevoir plus d’un expatrié, mais mêmes ces quelques avancées le Qatar n’est pas pressé de les mettre en pratique. La pression est retombée, les migrants continuent à se blesser ou à mourir mais plus personne n’en parle pour l’instant.

Quand on voit que même Qatar Foundation l’entreprise la plus avancée socialement du Qatar joue à Ponce Pilate à propos des sous-traitants on se dit que dans l’Emirat du Qatar l’être humain travaillant pour faire grandir la richesse du Qatar ne représente rien aux yeux des dirigeants qataris. Finalement quand ils auront la décision favorable de la commission d’enquête de la Fifa, ils trouveront autre chose et retarderont encore une fois la fin du Kafala et de la liberté de sortie du Qatar…