Ce célèbre organisme qatari, Qatar Foundation, ne veut pas s’occuper des problèmes rencontrés par ses sous-traitants à la Cité de l’Education. En France les patrons rêvent au droit social du Qatar.
Un symbole du Qatar veut ignorer les problèmes de ses personnels indirects
La prestigieuse Cité de l’Education qui est un des symboles les plus importants du Qatar est dans le collimateur de la Confédération Syndicale Internationale. Celle-ci a constaté lors d’une visite dans le premier trimestre 2014 des dysfonctionnements graves dans la gestion des personnels de sous-traitance sur le site de cette Cité. Les personnels en question auraient payés des frais importants de recrutement, ont subi une modification du contrat de travail en leur défaveur et ont des graves difficultés pour se loger etc…
Or Qatar Foundation dans la charte qui aborde la problématique des travailleurs migrants insiste sur le meilleur traitement possible de l’ensemble des personnels. Interrogés par la Confédération Syndicale Internationale ils s’en lavent les mains et jouent au Ponce Pilate en disant qu’ils ne gèrent pas directement ces personnels. Ce qui est grave dans cette attitude, c’est que Qatar Foundation sert de modèle social pour tout le Qatar. Cela promet des drôles d’avancées sociales dans la future loi sur le droit du travail dans ce pays.
En France les patrons rêvent du droit social qatari
En voulant faire sauter le « verrou des seuils sociaux » les patrons espèrent une remise en question du droit social français. Aidés par des politiques qui ne connaissent l’entreprise que par des reportages télévisés, ils s’apprêtent à faire ce qu’aucun patron n’aurait espéré il y a quelques années. Mort du contrat de travail à durée indéterminée, diminution considérable de l’information et de la protection des salariés, flexibilité au-delà du besoin réel, les patrons n’en croient pas leurs oreilles.
Lorsque ce gouvernement aura détruit les syndicats et la représentativité dans les entreprises il ne faudra pas s’étonner si en quelques années le droit social français recul comme avant mai 1968. Pour ce qui concerne les conditions de travail c’est déjà le cas dans de nombreuses entreprises.
A la vitesse où vont les choses, les travailleurs français auront bientôt les mêmes droits que les travailleurs expatriés au Qatar. Si dans ce pays la révolte est quasi impossible en France l’histoire a démontré que quand « les politiques sans imagination et trahissant le monde du travail» arrivent au pouvoir ils subissent la reconduite grenobloise du bitume et des plumes.