La loi 17-2005 sur le logement des migrants au Qatar va être modifiée

Mais que vont devenir les travailleurs qui seront expulsés de leurs logements ? Il est inacceptable d’utiliser les recommandations des organismes internationaux contre les travailleurs migrants.

Il est urgent de construire de nouveaux logements pour les migrants

On ne peut que se satisfaire des évolutions envisagées  en matière de logement pour les travailleurs migrants mais si les lois ne sont pas appliquées et qu’il manque des logements cela finira par devenir « une histoire qatarie ».

Je relisais récemment les standards élaborés par Qatar Foundation au mois d’avril 2013, document ayant pour titre « QF Mandatory Standards of Migrant Workers’ Welfare for Contractors & Sub-Contractors ». Ceci peut être déjà une base solide pour les migrants s’ils étaient  appliqués. Or force est de constater que ce n’est pas le cas.

Nous apprenions il y a quelques jours par Doha News que des centaines de travailleurs migrants peut être plus ont été virés de leur logements par les forces de l’ordre qataries. Voici plusieurs mois que les autorités qataries veulent récupérer des locaux dans lesquels étaient ces expatriés pour en faire des  logements de plus haut de gamme. Sans trouver la moindre solution pour des travailleurs qui n’ont pas les moyens de se payer un loyer au prix actuel, les autorités n’ont même pas attendu la fin du Ramadan pour certains. Là aussi nous constatons qu’on expulse sans avoir de logements à proposer. C’est cela que j’appelle une histoire qatarie, on fait une action en matière social sans se préoccuper des conséquences.

 Cet été vont être octroyés les premiers logements à Barwa Al Baraha, il est prévu d’accueillir 53 000 expatriés alors qu’il faudrait 300 000 places. Que le Qatar veuille se mettre à jour par rapport aux demandes de l’ONU lors de la visite de son envoyé spécial François Crépeau, c’est une bonne initiative mais il doit « impérativement » avant d’expulser des migrants leur trouver un logement. On ne peut pas utiliser les recommandations des organismes internationaux contre les travailleurs. Or c’est ce que le Qatar est en train de faire.