Hollande l’ami de l’Arabie saoudite

En recevant le président Hollande  dans ses locaux de Khuraim le roi Abdallah a voulu montrer l’importance de cette visite dans le Golfe. Une rencontre stratégique qui sera dans un deuxième temps agrémentée de contrats économiques et militaires. Quelle différence avec la visite de Hollande au Qatar !

L’Arabie saoudite et la France ont des intérêts communs

 Un excellent article de Courrier International sert de base à ce post. Cette visite mise en valeur par toute la presse saoudienne fait sans doute plaisir au président français qui trouve là une reconnaissance qu’il n’a pas dans son propre pays.  Les saoudiens cherchent des alliés qui n’hésitent pas à frapper si nécessaire, avec le « général Hollande » ils sont servis.

Le rapprochement sur les positions : syrienne, libanaise et iranienne n’est pas négligeable pour les deux pays. Dans cette partie du monde Hollande a besoin de reconnaissance et les saoudiens on besoin de montrer qu’ils font partie des leaders du moyen orient.

Dans un deuxième temps le roi Abdallah fera plaisir à son « ami » Hollande par des contrats économiques et militaires. Marquer le temps, en deux mouvements, c’est renforcer encore plus la présence du président français à Khuraim. Bien entendu la non présence de la compagne du président fut remarquée et bienvenue pour les saoudiens qui ne souhaitent pas aborder le problème des droits des travailleurs expatriés et des droits de l’homme qui n’ont rien à envier au Qatar.

 

Quelle différence avec la visite au Qatar !

 Chacun aura remarqué que l’accueil du président français par le roi Abdallah malgré sa santé chancelante détonne singulièrement avec la visite sur les terres qataries à quelques heures d’une succession au mois de juin passé. L’ambassade de France à Ryad à fait son travail alors que celle de Doha n’avait pas fait son devoir. On comprend mieux pourquoi dés son élection Hollande avait rendu une visite dans le Golfe à Ryad sans passer par Doha.

Les relations correctes entre la France et le Qatar pourraient, si la France n’a pas une partie au moins de la commande d’avions de guerre comme le Rafale, se détériorer, le comportement envers ses ressortissants pouvant servir de prétexte. L’autre point qui agace Paris c’est le non paiement par le Qatar de sa participation à la Francophonie, mégotant pour quelques centaines de milliers d’euros alors qu’ils participent pleinement à l’organisation de manifestations sportives et culturelles.

 

Le retrait partiel du Golfe des américains, pour l’instant, pourrait ainsi profiter à Hollande qui en outre parlera au nom des pays du Golfe dans l’affaire du nucléaire iranien car ceux-ci ne sont pas admis à la table de la négociation comme l’avaient demandé l’Arabie saoudite et le Qatar.