Le 18 décembre le Qatar fête son indépendance, son existence peut être aussi un peu de chance mais beaucoup rester à faire en ce qui concerne la compétence.
Quels sont les secteurs clés du pays
C’est une question qui revient souvent dans les discussions avec ceux qui s’intéressent au Qatar. Il y a quelques secteurs où les qataris maîtrisent la situation, ce sont les secteurs du gaz, pétrole et dérivés. Bon nombre d’étudiants qataris atterrissent dans ce secteur qui au niveau industriel et commercial est la source de débouchés importants. Mais la aussi l’essentiel du travail et fait par des expatriés grands techniciens du secteur et quelques cadres expatriés de renom international. Le secteur de la finance est en passe de devenir à son tour le deuxième secteur économique du pays sans doute avant même l’hôtellerie et le tourisme. Ces deux secteurs sont aussi pourvoyeurs de places de responsables pour les qataris. Un secteur à ne pas négliger est l’aviation avec Qatar Airways, là encore les qataris certes pas seuls dirigent cette société. Mais le secteur qui accueille le plus les hommes et les femmes du Qatar en âge de travailler est le secteur public en particulier l’éducation nationale et la gestion de l’état et des collectivités territoriales.
Qui gère réellement le pays ?
La population active des qataris oscille aux environs de 130 000. Cette population ne devrait malheureusement pas grandir dans le futur tant la santé des jeunes générations est compromise. Un récent rapport indiquait que les moins de 16 ans pourraient mourir avant leurs parents.
Le débat qui en train de naître sur le statut de résident permanent permettrait de donner « une existence » à ceux qui ne sont pas que de passage et qui font le Qatar aujourd’hui. Mais on est bien loin d’une acquisition de nationalité qui pourrait venir renforcer les forces vives du pays.
Le Qatar a un véritable problème de survie et il compense actuellement par des expatriés jusqu’au plus haut sommet de l’état. Une multitude de cabinets étrangers gèrent l’actuel et préparent le futur du Qatar. L’exemple du ministère du travail est criant. Alors qu’en interne il y a les compétences pour faire tous les rapports et statistiques souhaitables, il a fallu embaucher un cabinet d’avocats international pour avoir un rapport qui sera publié dans les jours à venir sur les conditions de vie au travail des expatriés au Qatar. Cela démontre le manque de crédibilité du ministère en question qui se trouve sous les feux des projecteurs de la presse internationale. Ceci vaut pour tous les ministères y compris l’éducation nationale qui est piloté depuis plus d’une décennie par un cabinet américain.
Le FMI vient dans une communication récente de s’en inquiéter, indiquant qu’il fallait prioriser la formation des jeunes qataris pour leur faire occuper des postes de responsables dans les entreprises notamment PME.
Faire la fête dans un pays qui est géré par d’autres en comptant sur la chance des ressources naturelles plus que sur la compétence et la responsabilisation tout cela a un goût amer qui passera mal un jour où l’autre.