Le bon, la brute et le truand au Qatar

Ce ne sont pas forcément trois hommes quoi que… mais des attitudes.

 Ne pas oublier l’essentiel

Ahmed Al Mohannadi rédacteur en chef d’une revue de sport à Doha vient pour la deuxième fois en quelques semaines de dénoncer ce qui se passe à l’encontre des travailleurs expatriés au Qatar. Il s’interroge sur l’attitude du ministère du travail qui trop empressé à nier sont incompétence n’influe pas sur le gouvernement pour accélérer les réformes dont il aurait besoin pour faire évoluer la situation des travailleurs expatriés. L’embauche du cabinet d’avocat international pour vérifier les allégations sur la mort des travailleurs suite à l’article du The Guardian et l’exemple qui illustre notre propos. L’incompétence de ce ministère va si loin qu’ils sont incapables de dénombrer eux-mêmes le nombre de morts et de blessés advenus dans leur pays et de publier une statistiques sérieuse.

L’attitude d’Ahmed Al Mohannadi est courageuse dans un pays où pour un poème on peut se retrouver en prison pour 15 ans. On va l’appeler le bon pour l’instant…

Le procureur général Ali bin Fetais Al Marri prend le rôle pour l’instant de la brute. Il déclarait il y a quelques jours «there is total justice in Qatar ». Expression qui sur les réseaux sociaux a soulevé une levée de bouclier contre Al Marri le traitant de prétentieux et d’aveugle. Vu de l’extérieur je me suis interrogé de savoir si finalement ce n’est un rôle de comique qu’il faudrait lui attribuer. J’ai tellement entendus de propos contre Ali bin Fetais Al Marri aussi bien en tant que procureur général qu’en tant qu’administrateur  de Lycées que lorsqu’il a sorti cette phrase j’ai failli m’étrangler de rire. En tout cas dans l’histoire du Qatar il tient le rôle de la brute tant la justice de ce pays est devenu une parodie.

Le césar du « truand » est attribué au président de l’UFE à Doha mis en place par l’ambassadeur de France au Qatar et qui est venu après un intermède remplacer Jean Pierre Marongiu qui avait refusé de prendre partie dans l’élection présidentielle Sarko – Hollande. C’est ce fameux personnage à multi casquettes qui est sur le site de l’ambassade de France et qui d’après les nombreux propos que j’ai en ma possession « aide les français en difficultés à Doha à s’enfoncer un peu plus et en prenant au passage des belles sommes ». La diplomatie française ne cesse de me surprendre…

Que faire ?

Les ministères Qataris doivent obtenir des résultats. Celui du travail n’a plus aucune crédibilité et devrait pour le moins être remplacé. Au de la de la réforme du droit social et des conditions de vie et de travail des expatriés il y a une autre urgence.

L’avenir du Qatar et donc de l’émir et de la famille Al Thani se joue actuellement. L’urgence passe en premier lieu par une ouverture démocratique où s’exprime une contestation somme toute mesurée. Elle passe par le canal d’élus, par la population qatarie et non par des réseaux sociaux qui sont simplement des compléments.

Dans le film le « Qatar quel avenir » le rôle qui me semble essentiel est celui d’Ahmed Al Mohannadi.