La fiscalité du Qatar en France remise en question ?

Plusieurs échos vont dans ce sens. Alors que gronde la « révolte fiscale » cela semblerait logique. Quelles conséquences sur notre économie ? Si décision il y a prochainement, ne faudrait-il pas que Bercy le fasse avant d’autres investissements de la part du Qatar ?

 

Combien de temps le Qatar pourra-t-il garder sa fiscalité avantageuse ?

Ce matin 28 octobre 2013, dans beaucoup de quotidiens la « révolte fiscale » est aux premières pages. Dans la logique socialiste puisque l’époque n’est plus aux nationalisations, l’autre arme reste la fiscalité distributive. Mais comme tout bon économiste le sait, la ponction fiscale ne représente un intérêt que si elle est consacrée dans une stratégie nationale à relancer des secteurs économiques clés de la société. Aujourd’hui en France le pouvoir désemparé et n’ayant pas de ligne économique sérieuse se sert de la ponction fiscale pour boucher les trous en attendant d’hypothétiques « jours meilleurs ». Si au temps  de Saint Jospin cette attitude fût payante le miracle qu’attend Saint Hollande est nettement moins certain. Les époques ne sont pas les mêmes.

Or ce week-end un de nos articles « Le Qatar un danger pour la France » a littéralement explosé tant il y a eu de visites. Et un deuxième article a eu aussi beaucoup de succès concernant la Convention fiscale du Qatar en France. Les commentaires sur le mail de qatarinfos.net@orange.fr allaient tous dans le même sens, pourquoi le Qatar aurait-il une fiscalité de ce niveau alors que nous français sommes généreusement ponctionnés ?

L’avenant 2008 à la convention fiscale de 1993

Pour y voir plus clair, voilà le document que j’ai trouvé pour vous faire une opinion sur ce dossier.  «  La France et le Qatar ont signé le 14 janvier 2008 à Doha un avenant à la convention fiscaledu 12 janvier 1993. Le texte est entré en vigueur le 23 avril 2009. L’analyse « GEOPOLIS » (France Télévision)  sur cette convention est intéressante, article publié le 11/04/2013 :

Le but  de cette convention était d’«améliorer l’attractivité de la France pour les investisseurs qataris, notamment dans le secteur immobilier». Un texte ensuite approuvé par l’Assemblée nationale. Elle exonère d’impôt les plus-values immobilières et les gains en capital réalisés par le Qatar ou ses «entités publiques» ─ y compris, donc, la famille de l’émir, ─ sur des biens détenus en FranceLa convention permet aussi aux Qataris installés en France de ne pas payer l’ISF sur «les biens situés hors de France pour une période de cinq ans après qu’il est devenu résident français». 

 

Dans la montagne de l’investissement français le Qatar est au niveau d’un petit caillou.

Certains passent leur temps à nous vanter les mérites des investissements Qatari en France oubliant la réalité des chiffres. Quand le Qatar investit en France et cela ne date que de quelques années, les investissements représentent globalement moins de 1 % annuels.  Pour l’essentiel ils ciblent l’Hôtellerie de luxe et quelques grandes sociétés. Si nous avons besoin des investissements du Qatar, celui-ci doit mettre de l’argent dans un pays sûr ayant un avenir devant lui et pouvoir en tirer profit. A aucun moment le Qatar n’a pesé et ne pèsera dans l’économie française, faire croire le contraire est une manipulation intellectuelle. Quant aux fameux 100 milliards de dollars pour les dix ans à venir que le Qatar investira dans le monde, cela ne représente que très peu au niveau mondial. Le Qatar pratique « la multiplication des pains » quand il fait un investissement de un milliard de dollars, c’est tellement mis en valeur que l’on pourrait croire que ce sont 10 milliards qui ont été investis.

Si décision il y a prochainement, ne faudrait-il pas le faire rapidement avant d’autres investissements de la part du Qatar ?  La décision d’acheter ou pas les Rafales pèsera certainement sur une modification de cette fiscalité avantageuse et déterminera la date de l’éventuel changement. Alors on comprend bien que le Qatar joue la montre sereinement.

Vous pouvez nous joindre soit par mail : qatarinfos.net@orange.fr soit par tél 00 33 06 61 23 55 43