Qatar le retour de Sheikha Mozah

Par deux fois en quelques jours Sheikha Mozah mère de l’émir actuel et femme de l’ancien émir Hamad a été au devant de la scène publique. Le manque de charisme évident des nouveaux dirigeants  au moment où des attaques aussi importantes que la suppression de la Coupe du Monde de football se fait jour, justifie le « retour » de cette personnalité de premier plan.

 

Par deux fois en quelques jours Sheikha Mozah est sur la scène publique

On s’interrogeait sur son avenir, après sa nomination comme ambassadrice de la Croatie, beaucoup pensaient à une retraite dorée, mais elle se porte au secours de son fils l’émir Tamim.

C’est Doha News qui a relaté ces deux événements. En premier lieu l’inauguration d’University College of London, (UCL) et jeudi 19 septembre 2013 la remise aux USA du prix « George Bush » pour l’excellence dans son investissement dans le domaine de l’éducation au Qatar et au niveau international.

Sheikha Mozah et la Rand Corporation sont les deux protagonistes d’un des piliers du Qatar, l’éducation. Voilà un sujet qui comme le reste, si on n’y  prend pas garde perd de sa qualité au niveau global.

 

Faire son « job » en tant que dirigeant ne suffit pas

L’émir Tamim et son gouvernement manquent sérieusement de charisme au niveau international au moment où se jouent des événements qui touchent la stratégie du Qatar. La comparaison avec l’ancien émir Hamad et son gouvernement pourrait dans un premier temps paraître favorable à Tamim mais la vérité est tout autre.

L’émir Hamad avait pris le pouvoir par un coup de force ce qui dans le monde et en particulier dans le Golfe est un signe de puissance. Tamim a eu son pouvoir par abdication de son père. Le premier ministre d’Hamad était HBJ, sans doute le plus manœuvrier homme politique du moyen orient, car réussir à supplanter l’Arabie saoudite et quelques autres dans les affaires de la zone Moyen Orient et Afrique du Nord, fût une tache titanesque. Le nouveau premier ministre sans doute un excellent serviteur de l’état comme peut l’être un militaire, est aux abonnés absent de la communication.

Mohammed Al Attiyah l’actuel ministre des affaires étrangères qui était l’ombre et le tâcheron de HBJ s’avère compétent, mais manque de ce charisme comme le reste de l’équipe dirigeante. Certes la prise de pouvoir  ne date que de 13 semaines mais les événements s’accélèrent.

Le risque de se voir retirer la Coupe du Monde 2 022 est réel. La fiabilité de la FIFA et de son président Blatter est plus qu’aléatoire. Les  problèmes suscités par le climat et le fait de jouer en hiver, pèseraient sur le calendrier pendant plusieurs années au niveau mondial et notamment européen. Or qui a envie de soutenir le Qatar où de lui faire plaisir ?

Le retour de quelques personnalités de premier plan de l’ancienne équipe pourrait pendant quelques temps, venir suppléer aux carences évidentes des nouveaux maîtres du Qatar,  car faire son « job » en tant que dirigeant ne suffit pas, il faut aussi développer son « charisme » et Sheikha Mozah n’en manque pas.