Les élus américains enfoncent le clou

Il y a quelques semaines nous parlions d’une campagne de deux parlementaires contre la politique du Qatar et ses liens avec la Palestine. La campagne prend de l’ampleur est vise particulièrement le Hamas.

 

Une politique américaine à géométrie variable

Les 400 millions donnés par le Qatar au Hamas en 2012 restent au travers de la gorge de plusieurs parlementaires américains. Deux hommes mènent la fronde contre le Qatar, le républicain Peter Roskam et le démocrate John Barrow. Mais ce qui pouvait être considéré comme un accès de colère commence à prendre de l’ampleur. Ils collectent des signatures d’autres parlementaires pour interpeller  l’ambassadeur du Qatar à Washington, Mohammed Bin Abdullah al-Rumaihi. Celui-ci devrait recevoir un courrier de leur part cosigné par d’autres parlementaires pour demander des explications. Il faudra tout son talent pour désarmer ceux qui jusqu’à maintenant étaient considérés comme des alliés.

Pendant des années les américains ont couvert les choix politiques du Qatar et au moment où celui-ci recule ses pions pour laisser la place à l’Arabie saoudite, voilà que les américains tapent sur le Qatar mais en prenant pour cible le Hamas. Il y a quelques difficultés à suivre ce qui nous fait dire que les américains pratiquent « une politique à géométrie variable ».

Les négociations Kerry aggravent les problèmes du Qatar

 C’est un ancien analyste du financement du terrorisme au Département du Trésor américain Jonathan Schanzer qui nous éclaire un peu mieux. « Cette lettre fait pression sur le Qatar exactement au bon moment », a déclaré Schanzer. Et de rajouter « Si les Etats-Unis pouvaient  convaincre le Qatar de couper son aide, cela porterait un coup au système financier du Hamas. » En fait les américains préparent leur négociation en faisant pression pour que le Hamas soit plus souple.

Mais à force de taper trop fort sur le Qatar celui-ci pourrait bien soit se rapprocher de l’Arabie saoudite ou pire encore commencer à parler de « nation arabe » en y incluant l’Iran et la première revendication serait «  US Dégage », mais revenons donc à la réalité.

Il est certain que la « jeunesse » du nouvel émir pourrait faire croire à une certaine souplesse, il faut toutefois considérer qu’il peut tout aussi bien faire un éclat pour affirmer sa présence dans le golfe. C’est l’âge où tout est possible, et peut être qu’à force d’avaler des couleuvres comme actuellement il supporte mal les coups de marteaux répétés par quelques parlementaires américains qui se réveillent tel le président de la Fifa qui découvre qu’en été il fait chaud au Qatar.

Affaire à suivre

Image : Qatarinfos.net