Le Qatar investit en Grèce et en Italie

Certains « experts » pensaient que le Qatar allait se calmer au niveau investissements, que nenni, il a toujours ses 30 à 40 milliards de dollars au minimum par an à dépenser. C’est une stratégie, une diversification des revenus. Il pourrait peut être viser un peu plus au sud, comme la Grèce, l’Italie et Malte…

 

L’Emir dirige directement Qatar Investment  Authority

 En prenant les rênes du fonds souverain, l’Emir veut peser sur les choix des « futurs investissements ». Il est doté en outre du « The Supreme Council for Economic Affairs and Investment » organisme d’état qui traite  des questions économiques et financières, de l’énergie et des investissements du Qatar. Tout cela dans une seule main avec une équipe qui pratique « discipline et réussite » sous la houlette d’un premier ministre totalement acquis à l’Emir.

 

L’axe énergie

L’acquisition par  Qatar Petroleum International (QPI) de 25 %  des parts dans la centrale électrique Heron II  appartenant à la firme Gek Terna, est la première collaboration  en Grèce. Il est intéressant d’écouter  le ministre de l’Energie du Qatar Al Sada : « Cet accord revêt  une importance particulière car c’est le début de la part de QPI d’investissements importants  dans le secteur  de l’énergie au cours des deux prochaines années. » Il n’y a même pas besoin de lire entre les lignes.

Pour  conforter ses propos, le ministre maltais de l’Énergie Konrad Mizzi vient de se rendre pour la deuxième fois en quelques semaines au Qatar pour rencontrer Al Sada pour « améliorer la coopération dans le secteur de l’énergie entre les deux pays ». Cette fois-ci, il était accompagné par une délégation dans la quelle il y avait  Shive Nair, soit un demi-siècle d’expérience dans la diplomatie et la gouvernance internationale. Il est venu pour  conclure des affaires, ce n’est pas la personne qui se promène pour rien.

 

 En Italie l’axe immobilier

Le Qatar prend pied à Porta Nuova Milano, cela fait quelques mois que le projet était en cours. Chose faite avec la prise de participation du fonds  QIA  a hauteur de 40% dans un vaste projet immobilier d’une valeur commerciale de 2 milliards d’euros à Milan. Cette requalification urbaine comprend des bureaux, des magasins et des habitations de luxe, à quelques centaines de mètres de la place del Duomo.

L’Hôtel Excelsior Gallia Milan  qui se trouve au cœur de la célèbre Piazza Duca d’Aosta appartient aussi au Qatar, des gros investissements viennent d’être faits. Mais écoutons Le Directeur général de Katara Hospitality, Hamad Abdulla al-Mulla « Nous avons créé un portefeuille de propriétés, en partenariat avec certaines des meilleures marques de l’hôtellerie italienne. L’Hôtel Excelsior Gallia Milan, est l’un des investissements internationaux phare. »

La partie immobilière de Risanemento fait partie des manœuvres du Qatar soit sur les immeubles de prestige que détient le groupe à Paris mais surtout sur le projet de rénovation du quartier Santa Giulia à Milan.

Un journaliste français écrivait il y a quelques jours «  Le nouvel émir veut rentrer dans le rang », je réponds « possible, en politique étrangère et encore regardez du côté de la Palestine et d’Israël, mais en ce qui concerne les investissements, il n’y aura pas de répit c’est une histoire de survie pour le Qatar.