L’exaspération n’autorise pas Trappes

Une manifestation de colère devant un  commissariat de Trappes dérape. Les propos d’un jeune lors d’une interview sont désastreux.

La blogosphère se lâche

Hier soir les différentes chaînes d’infos en continu faisaient part d’une manifestation « violente » devant un commissariat de Trappes (78). La police avait mis les moyens pour faire face à environ 200 personnes en colère. Un responsable d’une association de musulmans interrogé par l’AFP, a expliqué que la manifestation faisait suite à l’interpellation jeudi d’un homme qui s’était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral. Cette version a été confirmée par une source policière. Le mari, selon cette source, a asséné des coups à un policier. Ce qui lui a valu d’être interpellé puis placé sous mandat de dépôt.

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L’exaspération n’autorise pas Trappes

Depuis quelques semaines la blogosphère fait part d’attaques violentes envers des femmes voilées. La tension était palpable et l’incident devait arriver. La police était dans son droit, le journal Le Figaro rappelait ce matin « La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l’espace public. Elle punit l’infraction d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros ou d’un stage de citoyenneté. »

De part et d’autre tout cela est ressenti comme une provocation, les contrôles incessants finissent par exaspérer et pour la police puisque la loi l’interdit cela ressemble à une provocation.

Les extrémistes de tous poils ce matin se régalent et tiennent là une bonne occasion de taper sur Valls. Et certains de dire « s’ils ne sont pas contents de la loi française ils n’ont qu’à partir ». Et de jouer une fois de plus l’amalgame sur toute une communauté. Je sais qu’à Trappes en général c’est « chaud », mais l’exaspération ne justifie pas Trappes. Ce matin le calme est revenu.

Une intervention d’un jeune de Trappes désastreuse

Une interview ce matin sur une chaine en continu m’a particulièrement choqué dans sa conclusion. Le jeune manifestant nous apprend qu’il a été convié à cette manifestation par les réseaux sociaux, mais surtout une phrase m’a fait froid dans le dos. Il a déclaré «  Nous sommes une grande famille à Trappes, si on touche à une sœur ou un frère on nous trouve ». Il a juste oublié que c’est la police qui a arrêté la personne emprisonnée. Ce n’est pas une bande rivale. Ce type d’interview est simplement désastreux. J’invite ce jeune à lire mon post sur le viol d’une jeune Norvégienne à Dubaï et comment la justice est appliquée dans ce pays.