Al Khor la légende de May et Ghilân

Le récit de la complétion homme et femme ainsi que l’invention de la voile qui fait avancer le bateau.

La légende de May et Ghilân du port d’Al Khor

Ce récit présente deux thèmes principaux : la compétition entre l’homme et la femme et l’invention de la voile de bateau. La sauterelle donnera ses ailes pour la voile et la fin du récit fixe le rôle de l’homme et de la femme. Toutefois,  l’auteur attire l’attention sur une possible lecture de la part des femmes d’aujourd’hui « La relation entre May et Ghilân telle qu’elle s’impose dans le récit trouve également quelque écho auprès des femmes d’aujourd’hui : nombre d’entre elles y voient une preuve du pouvoir que jadis elles détenaient. »

La légende

« Il y a très longtemps, vivait au Qatar un homme influent nommé Ghilân. Il possédait de nombreux bateaux équipés pour la pêche des perles, dont l’équipage était composé de rudes marins et pêcheurs, et dont le port d’attache était Khor Al Mahandah. » « Ghilân gouvernait sur la mer en maître absolu jusqu’à ce qu’un jour, une femme audacieuse nommée May apparaisse comme une compétitrice. Elle possédait également des bateaux équipés pour la pêche des perles et ses hommes étaient plus forts et plus expérimentés que ceux de Ghilân. » « Lorsque les bateaux de May, tirés fortement par ses rameurs, dépassaient ceux de Ghilân, en route vers les bancs d’huîtres perlières, celui-ci l’interpelait en lui criant : « Remorque nous, oh May ! » Et celle-ci le raillait avec hauteur en lui répondant : « Le remorquage est dans la tête de l’aviron ».

« C’en était trop pour Ghilân. Il commença à chercher un moyen de triompher de la concurrente. Jusqu’à ce qu’un jour, alors qu’il observait une sauterelle et remarquait ses ailes, l’idée de la voile lui vint. Rapidement, il développa cette idée pour l’appliquer à ses bateaux. »« Ce fut une grande surprise pour May lorsque, en pleine mer, les bateaux de Ghilân dépassèrent les siens. Ce fut alors son tour d’interpeler Ghilân par ces mots : « Remorque nous, oh Ghilân ! ». Mais, fièrement, il lui répondit : « Le remorquage est dans la tête du mât ».

Référence électronique

Annie Montigny, « La légende de May et Ghilân, mythe d’origine de la pêche des perles ? », Techniques & Culture [En ligne], 43-44 | 2004, mis en ligne le 15 avril 2007, consulté le 30 avril 2013. URL : (plus d’infos suivez le lien)

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