Cheval arabe une tradition au Qatar

Cheval arabe 02 - photo ambassade Qatar US

Je commence aujourd’hui un dossier sur le cheval arabe. Je le compléterai régulièrement sous forme d’articles complémentaires.

Etre heureux à cheval, c’est être entre ciel et terre, à une hauteur qui n’existe pas, c’est une phrase de Jérôme Garcin.

Cheval arabe, un cheval de légende

Le pur sang arabe était omniprésent dans la vie des tribus bédouines, il dormait même dans leur tente afin de les protéger. Il s’agit d’un cheval très rustique, cela est dû à son passé dans les zones désertiques ; les Bédouins les recherchaient pour cette qualité pour supporter les rigueurs climatiques, mais ils prenaient également en compte leur beauté pour qu’ils puissent en être fiers.

Pendant des siècles les Bédouins ont opéré une sélection, choisissant les juments pour leur endurance, leur courage, les étalons pour leur beauté, leur intelligence. Ils ont toujours attaché beaucoup d’importance à la pureté de la lignée, n’y introduisant que des chevaux de race pure et pratiquant la reproduction en étroite consanguinité de manière à accentuer les caractéristiques de la race, à la différence des Européens, qui estimaient que la consanguinité affaiblissait la race. (Source Bretagne – équitation)

En 1992 naissaient les Haras nationaux « Al Shaqab » sous l’impulsion du futur émir Hamad et de son frère Abdullah al Thani.

L’extrême beauté et l’élégance, l’endurance et l’énergie, le noble caractère et la présence du cheval arabe en ont fait un cheval de légende, un cheval dont on entend les sabots sonner sur le plafond des songes. (Source Mutz Arabians)

Le pur-sang, symbole de noblesse, est l’objet d’une passion immémoriale qui traverse la culture arabe. Pour Ibn Hudayl, lettré andalou de la seconde moitié du xive siècle, il est « la parure des cavaliers et l’insigne des preux ». Au Qatar, la tradition équestre, directement liée à l’héritage du désert, est perpétuée dans les haras d’Al Shaqab.  (Revue Culture Qatar avril 2010 ainsi que la photo du cheval).

Le cheval arabe est originaire d’Asie.

La plupart des spécialistes pensent que son berceau est situé aux alentours du lac Balkhach, en URSS. De là, la race aurait émigré en Iran, où, d’après les Perses, se trouverait la souche la plus ancienne, puis en Arabie centrale, dans la région désertique du Nedjd, où s’est conservé la lignée la plus pure. Ces chevaux sont les descendants d’un groupe de chevaux préhistoriques qui se seraient propagés en Asie et au Moyen Orient. Des peintures découvertes dans le Sud de la Lybie et vieilles de 8000 ans montrent un cheval qui ressemble énormément à l’Arabe moderne. C’est l’une des races les plus anciennes qui soient : des fouilles archéologiques ont prouvées que des chevaux très proches physiquement de l’arabe vivaient déjà il y a 4500 ans en Mésopotamie puis des peintures rupestres représentant cette race et datant de 3000 ans avant notre ère ont été découvertes dans la péninsule arabique.