Les études de marché et sondages à l’heure du big data

Un document INSEE, signé Catherine Souquet du 19 janvier 2022.

Une prédominance des multinationales

Depuis 2010, la production des études de marché et sondages croît à un rythme modeste, nettement inférieur à la moyenne des services marchands (+ 1,0 % par an entre 2010 et 2019 en volume, contre + 2,9 % pour l’ensemble des services marchands).

Le secteur se distingue par une forte concentration de l’activité, très implantée en Île-de-France, et une prédominance des grands groupes internationaux. La main-d’œuvre y est qualifiée (38 % des salariés sont des cadres).

Le processus de production repose largement sur la sous-traitance (60 % des consommations intermédiaires).

Depuis 2010, du fait de l’émergence des mégadonnées, le secteur emploie un personnel moins nombreux mais plus qualifié, ce qui a généré une augmentation des frais de personnel et s’est accompagné d’une baisse du taux de marge (– 4 points).

En 2020, le secteur des études de marché et sondages a été affecté par la crise sanitaire, les achats d’études étant une des premières variables d’ajustement des entreprises en temps de crise (– 11 % du chiffre d’affaires). La situation se redresse à partir du 4e trimestre 2020 : en juin 2021, le secteur a retrouvé le niveau des ventes de juin 2019.

Les filiales de groupes multinationaux ne regroupent en 2019 que 5 % des unités du secteur, mais elles génèrent 71 % de son chiffre d’affaires. La dynamique est en leur faveur : leur poids dans les ventes a crû de 19 points entre 2010 et 2019, ce renforcement étant particulièrement rapide en début de période, après les restructurations occasionnées par la crise financière de 2009.

Pour lire l’étude complète