Biodiversité : l’UNESCO désigne 20 nouvelles réserves de biosphère

Le Programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO a ajouté cette semaine 20 nouveaux sites, situés dans 21 pays, au Réseau mondial de réserves de biosphère, y compris en Martinique et en Moselle, en France.

Le réseau compte désormais 727 réserves de biosphère, dont 22 sites transfrontaliers, dans 131 pays

Les réserves de biosphère de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), où se conjuguent conservation de la biodiversité, éducation environnementale et recherche et développement durable, couvrent désormais plus de 5% de la surface terrestre, a précisé l’UNESCO dans un communiqué de presse.

Le Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO (CIC-MAB), réuni à Abuja du 13 au 17 septembre (pour la première fois sur le continent africain), a approuvé ces ajouts ainsi que l’extension ou la modification du zonage de deux réserves de biosphère existantes. Le programme MAB fête ses 50 ans en 2021.

L’Arabie saoudite, le Lesotho et la Libye rejoignent cette année le réseau MAB avec la désignation de leurs premiers sites : respectivement les réserves de biosphère des Juzur Farasan, de Matšeng et d’Ashaafean. En Europe, la réserve de biosphère Mur-Drave-Danube commune à cinq pays devient le premier site MAB cogéré par autant de pays (Autriche, Croatie, Hongrie, Serbie, Slovénie).

« L’UNESCO accompagnera les pays pour réaliser l’objectif d’atteindre le seuil de 30% de zones protégées en 2030. Et cela commence ici, avec ces nouvelles réserves qui rejoignent le programme MAB. L’éducation à l’environnement est également essentielle pour reconstruire notre relation avec la nature, de la petite enfance aux programmes de recherche sur la biodiversité, et l’UNESCO se mobilise pour que l’environnement devienne un élément clé des programmes scolaires d’ici à 2025 », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.

Réserve de biosphère de Martinique, France

Il s’agit de la 12e réserve de biosphère située le long de l’arc volcanique des Caraïbes, l’un des 35 points chauds de la biodiversité mondiale. Sa richesse est unique, car elle comprend de nombreuses espèces endémiques vivant dans des habitats rares et menacés.

La totalité de l’île ainsi que sa zone économique exclusive marine sont incluses dans la réserve de biosphère de 4 924 768,63 ha. La géologie remarquable du site comprend le volcan actif de la montagne Pelée, haut de 1 397 mètres, des mornes endormis et un littoral composé de baies et de criques. La forêt tropicale qui couvre les contreforts escarpés de l’île et les mangroves qui bordent son littoral témoignent de son rôle essentiel en tant que composante d’un corridor écologique entre les Amériques.

La réserve de biosphère abrite quelque 380 000 personnes et son économie repose principalement sur l’agriculture – 20 % de la superficie de l’île étant constituée de terres arables –, l’industrie agroalimentaire et le tourisme, avec un million de visiteurs par an.

Réserve de biosphère de la Moselle-Sud, France

Nichée entre les Ardennes et les Vosges, cette réserve de biosphère rurale de 139.257 ha, où vivent 76 609 personnes, englobe la partie française des pentes montagneuses fertiles et des plaines dégagées de la vallée de la Moselle, qui s’est développée pour former un paysage culturel marqué par l’élevage bovin et ovin. Les forêts couvrent environ la moitié de cette réserve, et les zones humides de l’ouest sont jalonnées d’innombrables étangs formés au fil des siècles pour drainer les pâturages et servir de retenues, notamment pour la pisciculture, dans une région connue sous le nom de pays des étangs.

La vallée de la Moselle est un important carrefour d’Europe occidentale depuis le Moyen Âge. Il est prévu que la réserve de biosphère devienne un centre d’agropastoralisme, d’écotourisme et de recherche environnementale.

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