La Turquie lâchée par la Russie et l’Iran

Le sommet entre l’Iran, la Russie et la Turquie sur le gouvernorat d’Idlib en Syrie débouche sur un désaccord et contraint la Turquie à prendre une initiative rapidement.

La fin des zones tampons turques en Syrie ?

La création des zones « tampons » turques sur le territoire syrien mises en place par le président Erdogan sont inacceptable pour le président syrien Bachar el Assad. Les russes, alliés des syriens ainsi que les iraniens, très remontés, l’ont indiqué de vive voix au président turc, Erdogan.

Le gouvernorat d’Idlib fait partie de ces zones tampons qui se situent sur le territoire syrien. Or, Bachar el Assad qui a la main compte reconstituer son pays dans l’intégralité. Idlib est à 70 Kms d’Alep en direction de la Turquie. Des rebelles et des djihadistes ont trouvé refuge dans ce lieu sous protection turque. Or, comment séparer les habitants des « terroristes » comme les nomment les russes, les iraniens et les syriens. En outre, économiquement, les terres se trouvant dans les environs d’Idlib sont très fertiles, produisant du coton, des céréales, des olives, des figues, du raisin, des tomates et du sésame. Il n’est donc pas question pour Assad de laisser ses territoires sous tutelle turque.

La Turquie comptait beaucoup sur le sommet en Iran pour retarder, voire faire cesser la prise d’Idlib. C’est un énorme échec pour Erdogan qui doit prendre rapidement l’initiative de retirer ses troupes d’Idlib et ses environs, s’il ne veut pas se trouver en guerre contre la Syrie, la Russie et l’Iran.

Certes, les occidentaux menacent la troïka syrienne, iranienne et russe, indiquant qu’Assad se prépare à utiliser les armes chimiques. Mais les russes viennent d’indiquer qu’ils attendent les preuves des occidentaux et d’ajouter qu’ils disposent de preuves que les rebelles pourraient utiliser l’arme chimique.

Une situation inextricable qui n’arrêtera pas le président syrien, qui met Erdogan en difficulté et les occidentaux au pied du mur.