Riyad un pas en avant deux pas en arrière

Il vaut mieux ne pas parler des droits de l’homme en Arabie saoudite, l’ambassadeur du Canada vient d’en faire la triste expérience.

Tensions entre le Canada et l’Arabie saoudite.

Ceux qui pensaient que sous le règne de MBS une certaine ouverture sur les droits de l’homme était à venir sont bien déçus ce matin du 7 août 2018.
Parce qu’il a demandé la libération « immédiate » de militants des droits de l’Homme emprisonnés en Arabie saoudite, l’ambassadeur canadien à 24 heures pour quitter le territoire. Simultanément les saoudiens rappelaient leur ambassadeur à Ottawa »pour consultation ».

C’est probablement le mot « immédiat » qui a mis le feu aux poudres entre le Canada et l’Arabie saoudite. Il vaut mieux ne pas parler des droits de l’homme en Arabie saoudite, cela l’ambassadeur canadien le savait, mais la situation se dégrade pour plusieurs prisonniers dont Raif Badaoui, il ne pouvait donc pas se taire.

Le Canada paie aussi ses rapports privilégiés avec le Qatar qui agacent profondément les autorités saoudiennes.

Il est peu probable que cette brouille dure longtemps, l’Arabie saoudite ne peut s’isoler encore plus car de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran devraient exacerber les rapports entre pays du Golfe persique et en particulier entre les saoudiens et les iraniens.