Crise dans le Golfe 255 jours plus tard

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte jugeant que le Qatar n’était pas un pays fiable en matière de financements du terrorisme, ont fermé leurs frontières terrestres, aériennes et maritimes. Cette crise dure toujours.

L’incapacité à s’entendre pour les pays du Golfe

Ce 5 juin 2017, à l’annonce par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte de la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes avec le Qatar à part les initiateurs et les USA, chacun fut surpris.

Le feu vert donné par Donal Trump à cette opération considérée comme un blocus partiel avait été préparée dans la discrétion entre ces pays. Après quelques jours pour estimer l’étendue de cette crise appuyée, par des Tweets incendiaires de Trump contre le Qatar, chacun comprit qu’elle pourrait durer car il y avait une totale opposition entre les différentes parties.

255 jours plus tard, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte considèrent toujours le Qatar comme un pays peu fiable, notamment parce qu’il a renforcé ses relations avec l’Iran. L’accord entre les USA et le Qatar, pour la lutte contre le financement du terrorisme,  n’a pas suffi à éteindre l’incendie. Pourtant, tant le secrétaire aux affaires étrangères  américaines que son collègue ministre de la défense ont employé de nombreux arguments dont celui de la fragilité de l’ensemble du Golfe face à l’Iran, mais cela n’a pas suffi. La crise continue séparant les familles de ces pays et rendant les affaires d’une grande complexité, voire augmentant les coûts d’exploitation comme Qatar Airways qui doit accomplir des périples pour éviter les pays initiateurs de la crise.

Les populations de tous ces pays accumulent la souffrance depuis 255 jours et observent que leurs dirigeants sont incapables de mettre fin à une situation quasi guerrière. Privé de liberté d’expression, sinon pour « injurier » l’adversaire, ils constatent que ces régimes autoritaires, ne laissent aucune place aux bonnes volontés qui ont essayé de résoudre ce conflit qui s’enlise.

Même l’appartenance au même Islam ne permet pas d’atteindre une solution pacifique et négociée. Ces dirigeants devront tôt ou tard rendre des comptes à leurs peuples pour leur incompétence.