Mohammed ben Salmane veut éradiquer le terrorisme

Pour combattre le terrorisme efficacement il faut se coordonner, indique le Prince héritier de l’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane (MBS). Il faut aussi éviter de créer les conditions qui le nourrissent selon nous.

Il faut du passé faire table rase

Le jeune Prince héritier saoudien MBS vient de réussir à coaliser 41 pays afin de combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Dans le passé, les terroristes utilisaient ce manque de coordination pour voyager et infiltrer les pays notamment musulmans. Ce qui vient de se passer au Sinaï égyptien le démontre une fois encore.

Voici ce que nous écrivons le 25 octobre 2014. « Toutes les forces opposées au pouvoir en place en Egypte amorcent une alliance et s’installent dans le Sinaï. C’est le point de départ d’un nouveau Califat qui demain pourrait remplacer Daesh s’il venait à perdre ses territoires syriens et irakiens et constituer une base de repli pour les djihadistes restants.

Le général – président Al Sissi en voulant « exterminer les frères musulmans » sans offrir la moindre perspective politique en Egypte, a allumé un incendie qui pourrait durer des années. Si l’essentiel des frères musulmans restent dans la légalité et rentrent en résistance, la partie combattante qui a toujours existé est en passe de se renforcer et s’allier à d’autres forces pour survivre. Si on ne peut que condamner tous ces morts souvent de jeunes militaires des forces armées égyptiennes, la répression est souvent suivie par des attentats de représailles. C’est ainsi qu’un cycle infernal s’initie chacun ensuite voulant venger ses morts. »

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, veut du passé faire table rase, pour détruire tous les réseaux existants. Il veut aussi fermer tous les refuges possibles et il pointe du doigt des pays comme le Qatar qui ouvre, selon lui, trop facilement la porte à ceux qui sont pourchassés par ailleurs.

S’il veut réellement éradiquer le terrorisme, MBS  doit aussi  cesser immédiatement le conflit au Yémen, car dans le cas contraire, il fournit aux terroristes des sujets à enrôler et à utiliser… Et enfin, laisser aux peuples un minimum d’espace et de paroles pour pouvoir s’exprimer.