Doha 21 novembre 2017, le soliloque qatarien

La crise dans le Golfe persique dure depuis 169 jours, au-delà des incantations habituelles, aucune solution n’est réellement proposée par le Qatar pour rassurer ses voisins.

Le Qatar se parle à lui-même, à haute voix et en public

Nous séparons la politique du sport, a déclaré Hassan Al Thawadi, le responsable qatarien de la Coupe du monde de football 2022. On est bien là dans la vision qatarienne de la crise dans le Golfe persique. Au bout de 169 jours, rien ne bouge, car le Qatar continue à se parler à lui-même à haute voix et en public. Même si la plupart des revendications du quartet Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte sont complexes à satisfaire, le Qatar après l’accord, pour rassurer les USA, touchant à la lutte contre le financement du terrorisme, s’est muré dans un discours soliloque.

Dire que les autres ne veulent pas dialoguer ne suffira pas à reconstruire une confiance trahie plusieurs fois déjà. Ce qui est extraordinaire, c’est que les responsables du Qatar finissent par croire aux histoires qu’ils ne cessent d’inventer pour occuper l’espace médiatique. Il est temps de revenir dans le réel dans l’intérêt du peuple qatarien.