Doha ne manque pas d’humour en disant être poussée vers l’Iran

Qui oblige le Qatar à se rapprocher de l’Iran ? Ce n’est pas en jouant le « comique » que le ministre des affaires étrangères du Qatar aidera son pays.

Retenez-moi ou je fais un malheur

La comédie dans le Golfe est certes d’une tristesse affligeante mais il y a des moments d’humour. La dernière en date nous vient du Qatar.

Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani, ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar dit que les 4 boycotteurs,  Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte, poussent le Qatar vers l’Iran. Alors qu’en même temps ces pays lui reprochent de s’être trop rapproché de l’Iran.

Ne sachant plus à quel saint se vouer pour amorcer un dialogue avec ses adversaires, le Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani, invente une histoire à dormir debout dont le Qatar a le secret. En disant « retenez-moi ou je fais un malheur, retenez-moi ou Doha se rapproche de l’Iran » le Qatar n’a pas peur du ridicule. Qui oblige le Qatar à se rapprocher de l’Iran ?

Il faut avancer des propositions pour se sortir de ce dilemme

A tort ou à raison, les 4 pays du boycott indiquent craindre le comportement du Qatar envers eux. Il y a certes une partie d’intox de leur part, mais les événements de ces dernières années ont montré que le Qatar ne restait pas tranquillement dans ses terres, mais qu’il aimait bien labourer celles de ces voisins, pour y semer un étonnant mélange. Les accords de 2013 et 2014, signés par l’émir du Qatar au sein du Conseil de Coopération du Golfe, le prouvent.

La triste comédie dans le Golfe doit prendre fin dans l’intérêt de tous, car elle porte préjudice à l’ensemble des pays engagés dans cette crise. Les boycotteurs doivent cesser leurs attaques sur le financement du terrorisme par le Qatar, notamment avec la signature de l’accord avec les américains qui se chargent de surveiller les efforts faits par le Qatar sur ce sujet. Le Qatar doit prendre en compte les craintes fondées des boycotteurs quant à l’immiscion dans leurs affaires internes,  par différents canaux notamment d’Al Jazeera, télévision militante qatarie, ou par l’accueil systématique des opposants à ses régimes ou de la base turque sur le sol qatarien…

Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani perd son temps en racontant des histoires qui ne font rire qu’un moment. Son travail de ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar doit se concentrer plus sur de véritables propositions qu’à vouloir jouer le « comique » de service pour gagner du temps. Le Qatar  mérite de se sortir de ce guêpier par le haut  et comprendre que ces adversaires ne doivent pas perdre la face, tout autre scénario est condamné d’avance.