Le président djiboutien joue la carte tribale

Alors que le régime djiboutien prend l’eau, son président, pour colmater les brèches cherche des alliés. Un notable de la ville d’Ali-Sabieh lui aurait dit « walaki lo Hiir yow aduguna so ghoyso ».

La nuit du 6 juillet 2017 à Ali-Sabieh

Alors qu’il rencontrait des notables dans le Sud de Djibouti, plus précisément à Ali-Sabieh, pour pousser les jeunes de la région à s’enrôler dans une milice issa, afin de combattre les rebelles du FRUD (Front pour la restauration de l’unité et la démocratie), le président Ismail Omar Guelleh (IOG) a été interpellé par un de notables qui lui aurait dit « walaki lo Hiir yow aduguna so ghoyso » et d’ajouter « IOG rappelle-toi le la nuit du 21 décembre 2015 à Buldhuquo. »

Une de nos « mouches » qui était présente n’en revenait pas, entendre un ancien qui apparemment connaissait bien IOG, lui dire cela, il fallait un certain courage. Mais au fait j’ai demandé à ma mouche mais que veut dire « walaki lo Hiir yow aduguna so ghoyso » ? Réponse : « Ne comptez pas sur nous car nous ne souhaitons pas connaître le même sort que ceux qui ont été froidement abattus à Budhuqo. »

IOG se souviendra de cette nuit du 6 juillet 2017 à Ali-Sabieh et surtout il devra affronter son cousin le général Zakaria qui est en manque d’hommes de troupe. La grogne prend de l’ampleur et la gestion familiale de l’armée avec à sa tête le général Zakaria, cousin d’IOG et qui affiche plus de 80 ans au compteur, est de plus en plus dénoncée. Une armée aguerrie par la confrontation avec les érythréens et le retour de contingents de Somalie et dont nul ne peut prévoir la réaction.

La carte tribale comme le reste semble tourner en fiasco !