Doha le 11 juillet 017, le Qatar égal à lui-même

Chacun sait que l’ivraie au début de sa pousse ressemble fortement au blé, mais plus il grandit plus on voit la différence, si on n’y prend pas garde, la consommation d’ivraie peut conduire à une sorte d’ivresse. Il en est de même pour le Qatar plus on le connait plus on est capable de dire quand il exagère.

Les superlatifs qatariens finissent par agacer tout le monde

Lorsque l’émir Tamim arrivât au pouvoir en juin 2013, dans son premier discours officiel, il mit en évidence un mot, « humble ». Malheureusement autour de lui et parmi les notables de son pays, on est trop souvent dans l’excessif. C’est ainsi, ces jours derniers, la communication autour de l’augmentation de la production de gaz et de pétrole prend une étonnante dimension. En même temps, le Qatar assure, aux grands producteurs mondiaux, qu’il fera sa part pour restreindre sa production pour peser sur les prix. Au moment où le Qatar a besoin de retrouver une crédibilité certaine, voilà que ses penchants naturels le conduisent à exagérer sa communication vers l’extérieur. La dernière information en date sur l’engagement de Total au développement du gisement pétrolier d’Al Shaheen montre l’étendu de ces excès. Cette information date de juin 2016, soit plus d’un an. C’est à cette époque que Total répondant à un appel d’offre est retenu par le Qatar et remplaçât Maersk. Or à croire une certaine presse et quelques « amis » du Qatar on a l’impression que le Qatar vient de découvrir tant sur le gaz que le pétrole de nouveaux gisements.

On peut comprendre que le Qatar veuille rassurer ses populations, qataris et expatriés et que les amis de ce pays le soutiennent, mais en donnant de fausses informations c’est l’effet contraire qui se produira. La situation est des plus compliquée, entre un silence de l’émir Tamim de plus en plus incompréhensible et l’enthousiasme  de certaines voix tout cela peut ressembler à un début de panique. Puisque personne ne maîtrise la durée de cette crise et que le Qatar ne prend pas d’initiative sérieuse pour en sortir, il faut au moins raison garder.