Qatar, il y aura un avant et un après le 5 juin 2017

L’adaptation, le maître mot du Qatar pour les mois à venir. Les dirigeants de ce pays auront-ils le courage d’opérer le grand bouleversement qui s’impose ?

L’horizon du Qatar doit changer

Finalement, cette fameuse crise commencée le 5 juin 2017, pourrait-elle donner une autre dimension au Qatar ?

On pourrait bien s’apercevoir dans les mois à venir que le Conseil de Coopération du Golfe n’était qu’un frein à l’expansion du Qatar.  N’est-ce pas le moment d’opérer un énorme bouleversement, en accord avec la population ?

  • Au niveau économique, en confortant l’intérieur et en se tournant plus résolument encore vers des pays comme la Chine, l’Inde, le Pakistan et l‘Iran, l’Afrique ? C’est-à-dire l’avenir !
  • Au niveau politique en libérant la parole du peuple qatarien avec des élections législatives. Le Qatar qui parlait de liberté au moment des « Printemps arabes » devrait commencer par la mettre en place chez lui.
  • Au niveau religieux, en supprimant de la constitution l’appartenance au Wahhabisme sans rien renier de ses croyances. Comment peut-on mélanger le divin avec le quotidien, les humains doivent assumer leurs actes et ne pas se servir de Dieu pour justifier leurs erreurs voire leurs atrocités.

Ce qui est certain, ceux qui ont initié la crise du 5 juin 2017 contre le Qatar, poussent ce pays à devenir encore plus grand et à ouvrir encore plus son horizon.

Je vous invite ce matin à lire un article publié par The Peninsula Qatar. Ce média parle de la société qatarienne Mwani Qatar, elle gère les trois ports qataris : Port Hamad, Port Al Ruwais et Doha Port.  Imaginez un instant avec la fermeture de la frontière terrestre avec l’Arabie saoudite, les opportunités qui se créent ? L’ouverture vers Oman, vers l’Iran, vers la Turquie…

Le premier acte que devrait poser le Qatar, c’est son départ du Conseil de Coopération du Golfe, un outil au seul service des saoudiens et qui le tire vers le bas notamment en matière sociale. Adaptation, maître mot du Qatar pour les mois à venir. Les dirigeants de ce pays auront-ils le courage d’opérer le grand bouleversement qui s’impose ? En 1995 l’émir Hamad arracha des griffes saoudiennes son pays en remplaçant son père. Il revient à Tamim fils de Hamad de faire du Qatar un symbole de réussite du monde arabe, d’aller résolument vers le futur et d’échapper définitivement aux ténèbres.