L’axe Ankara, Téhéran, Moscou sauvera- t-il le soldat Qatar ?

Il reste un mince espoir au Qatar pour échapper aux griffes saoudiennes.

L’avenir du Qatar n’est plus entre ses mains

Nous avions posé la question, les américains sont-ils fiables envers le Qatar ? Ils ressemblent à cette heure, plus à une planche pourrie sur laquelle marche le Qatar qu’à un pont en béton permettant de traverser ce passage difficile. La démission de l’ambassadrice des US au Qatar, il y a quelques semaines était déjà une première indication de ce qui allait arriver. Sans doute en quittant le Qatar et en sachant la crise qui se préparait, elle a du dire «  je ne veux pas voir ça !» Mais qui est réellement étonné ?

Il reste un mince espoir au Qatar pour échapper aux griffes saoudiennes, l’axe Ankara, Téhéran, Moscou. Mais cette axe hétéroclite a- t-il envie de sauver le Qatar ?

On a sur ce site déjà écrit sur les relations Turquie – Qatar, nous indiquions même que ce pays était le dernier rempart pour les qataris, mais il y a un mouvement de fond bien plus large qui se dessine pour intervenir le cas échéant en faveur du Qatar.

Chacun sait que le Qatar partage un des plus grands gisements au monde avec l’Iran, South Pars. Ce qu’on sait moins, c’est la présence de nombreux iraniens au Qatar, des travailleurs expatriés et peut être aussi d’autres forces. L’Iran prendrait un énorme risque à laisser le Qatar devenir une province saoudienne et que les saoudiens s’approprient, le versant qatari de South Pars.

Est-il possible que l’émir Tamim ait contracté un accord militaire avec l’Iran ? L’histoire nous montre que Tamim bin Hamad al Thani est peu bavard à certains moments. On se souvient que lors de la crise de fin 2014 avec l’Arabie saoudite et Cie, après avoir conclu un accord afin d’apaiser les tensions entre pays du Golfe, l’émir Tamim rendit public un accord notamment militaire avec la Turquie. Les saoudiens n’ont pas bien digéré cette situation et ils le prouvent actuellement.

Par contre les saoudiens et alliés devraient se souvenir que le Qatar a contracté un accord militaire avec la Russie, le 6 septembre 2016 dont le contenu est resté secret. Ceci pourrait expliquer aussi pourquoi Poutine, il y a quelques jours a eu un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar mais surtout avec le roi du Bahreïn. Sans doute a- t- il fait passer des messages.

L’axe Ankara, Téhéran, Moscou surveille comme le lait sur le feu ce qui se passe au Qatar. Il est peu probable qu’ils laissent tomber le « soldat Qatar » car il dispose de ressources et réseaux dont ils ont tous besoin.