Les oreilles du Qatar ont dû siffler au colloque CIGPA

Des invités de renom pour un résultat médiocre mais pouvait-il en être autrement ?

Quand les experts s’écoutent parler  !

Une belle brochette d’invités souvent connus étaient présents au colloque organisé ce 26 juin 2017 par Le Centre International de Géopolitique et de Prospective Analytique (CIGPA) en partenariat avec le Centre Français de Recherche pour le Renseignement (CF2R). Selon le président du CIGPA, Mezri Haddad, cet organisme est par excellence un think tank inclusif, comparatif et interdisciplinaire. C’est à la fois sa particularité, son atout majeur et son efficience. A l’inverse du dicton suivant lequel « il faut toujours comparer le comparable », le CIGPA considère ce dicton comme étant aux antipodes de la démarche géopolitique et prospective.

A la lecture du papier de Paris Match on s’aperçoit de la médiocrité générale du résultat d’un colloque très orienté. Chacun des experts écoutant son discours sans aucune contradiction. Il est de bon ton de frapper sur le Qatar en ce moment alors qu’il a un genou à terre. Si on connaît le positionnement de Mezri Haddad et c’est son droit, nous avons été particulièrement surpris de voir quelques plumes de grand talent s’abaisser à cette mascarade de colloque.

Ce colloque parait désuet au moment des événements graves dans le Golfe.

Un lecteur de notre site qui nous a signalé l’article de Paris Match et après avoir vu l’annonce du colloque sur le site CIGPA, nous disait, « le Qatar ne peut pas expier tous les péchés du monde. »

Ce matin, je ne peux m’empêcher de penser à la citation de Constance de Théis, dans Pensées diverses, « Pour faire de grandes choses, pour parvenir à de grands résultats, il ne suffit pas de le pouvoir, il faut le vouloir fortement. »

Le Qatar commet d’énormes erreurs et il doit progresser mais l’honnêteté voudrait aussi qu’on examine de près les grandes puissances de ce monde avec le même œil.