Les limites de la souveraineté du Qatar

Image d'archives avant le Covid-19

La Qatar est-il réellement un état ? Pour ses voisins la question est tranchée !

Droit international et vraie vie

Au regard du droit international, le Qatar est reconnu comme un véritable état. Pour cela il y a de nombreuses preuves notamment par sa présence dans les instances internationales ou les accords internationaux auxquels il a adhéré. Pourtant lorsqu’on examine la réalité de sa population on peut s’interroger ?

Au 31 mai 2017 la population totale du Qatar était de 2 699 602 personnes. Les qataris sont au nombre de 297 079 dont 145 569 femmes. Les qataris sont au milieu de 2 402 523 expatriés. Sept nationalités regroupent 2 millions de personnes, Indiens, Népalais, Philippins, Bangladeshis, Egyptiens, Sri-Lankais, Pakistanais, le reste en une multitude de nationalités. La population du Qatar est l’équivalent d’une grande cité de 300 000 habitants.

En septembre 2016, nous écrivions : «  Qatar, la continuité de l’état se fragilise » « Le Qatar a du mal à réaliser que l’endettement rapide dans lequel il s’insère mettra en difficulté le fonctionnement du pays. L’intérêt particulier est ici privilégié au collectif, une fois encore la politique étrangère au Qatar intérieur. Dans un pays où il y aurait un semblant de démocratie, l’opposition demanderait des comptes, chacun se souvient de l’échec retentissant de Al Jazeera America, peut être les grandes familles de ce pays vont- elles se réveiller avant que les agences de notations ne sanctionnent ? »

Si des rivalités anciennes existent entre le Qatar et ses voisins ont cultive la duplicité de la parole donnée. Lorsque fin 2014, la première crise marquant l’inquiétude croissante des voisins du Qatar se termine, au milieu des « embrassades fraternelles » le Qatar oublie de dire aux états voisins qu’il vient de signer un accord capital avec la Turquie.   Suivant le texte signé le 19 décembre 2014 à Ankara, un mécanisme sera créé pour renforcer la coopération turco-qatarie dans le domaine de la formation militaire, l’industrie de la défense, le déploiement des troupes entre les parties et les manœuvres militaires conjointes. Les deux pays vont autoriser conformément à l’accord l’utilisation de leurs ports, aéroports, espaces aériens, l’implantation de leurs troupes sur leur sol, de bénéficier de leurs installations, camps, institutions et établissements militaires.

Une base turque au Qatar est un baril de poudre aux milieux des flammes disions-nous en avril 2016, « Les saoudiens aiment jouer avec le feu mais peuvent-ils avoir confiance en Recep Tayyip Erdogan ? » Nous venons d’avoir la réponse un an plus tard, puisque les saoudiens, porte-plume des 13 conditions pour ramener le Qatar à sa place, demandent l’annulation non seulement de la base turque mais de l’accord du 19 décembre 2014.

Que va faire le Qatar après une base américaine et une base turque ? Demander à la Chine d’installer une base militaire au Qatar ?

Nous pourrions dans tous les secteurs économiques et administratifs du Qatar trouver des failles qui affaiblissent l’état qatarien notamment en matière de justice, militaire etc… mais ses voisins ont déjà atteint le point de non-retour.

L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn, membres du Conseil de Coopération du Golfe avec le Qatar sont arrivés à la conclusion, avec les 13 commandements envoyés au Qatar, que ce pays n’était plus véritablement un état et qu’il fallait le mettre sous tutelle…